La blessure du péché originel
Alicja Lenczewska - «Témoignage»
Du journal spirituel
165 - 12 août 1986, 11 h 30
Il y a deux semaines, j’ai rêvé d’un éclair immobile qui déchirait le ciel entier – et maintenant tu m’as donné des paroles similaires de l’Ecriture…
Tu devrais rapprocher avec ce que tu rencontres ici et la manière avec laquelle je m’approche de toi. Dans ta vie, ce qui est terrestre devrait être séparé de ce qui est spirituel, comme tu as vu l’éclair diviser le ciel. Moi, je suis cet éclair. Et je suis constant, comme l’éclair immobile que tu as vu. Mais je me suis servi de l’homme grâce auquel tu es ici, avec lequel tu es ici, pour transformer ta vie en moi. L’éclair est avant tout feu et force…
Je suis le feu et la force de l’amour. Je veux te purifier. Je veux te montrer le bien et le mal plus clairement – t’apprendre à regarder, à discerner, à choisir et à aider les autres à choisir.
Dans l’Ecriture, l’éclair a aussi une autre signification… (Mt 24,27)
Je viendrai dans peu de temps. C’est pourquoi il est temps de séparer le bien du mal. Moi, je représente la frontière entre les deux. Chacun devra choisir de quel côté il se tiendra.
Ta tâche est de supporter, dans l’humilité et la soumission, ta misère humaine et ton impuissance, et de demander mon aide. Ce sont les faibles et les miséreux, qui ont besoin de mon aide, pas ceux qui se croient indépendants et forts. Regarde ta misère en vérité, bénis-la et remercie d’en être atteinte. C’est elle ton refuge et la source de ta vie en moi. Désire avoir peu d’importance aux yeux du monde, car cela te libère des péchés d’orgueil et de vanité qui veulent te détruire.
Que faire de mon désir de m’enfuir sur une île déserte?
Tu peux le réaliser si personne autour de toi n’a besoin de ton aide.
«Les jours approchent où toute vision s’accomplit.» (Es 12,23)
166 - 13 août 1986, 6 h 30
Je dois toujours recommencer à pleurer sur mon péché.
Pleure, mais tout en tendant les bras vers moi avec espoir. Je t’ouvre les yeux pour que tu te voies dans la vérité. La douleur est purificatrice – la douleur de l’enfantement du nouvel homme en toi. Elle ne s’arrêtera jamais dans cette vie. Elle te lavera, te perfectionnera, te sanctifiera. Aime cette douleur. Qu’elle devienne la source de ta joie et de ton bonheur. Elle prouve que je suis proche, que je désire t’avoir près de moi.
Ce défaut est la source de tout mal
167 - 14 août 1986, 6 h
Je veux que tu regardes tout à travers mes yeux. Je veux t’apprendre le juste jugement et la compassion que cela fait naître, la compréhension et l’envie d’aider sans s’imposer, sans imposer tes goûts, tes vues, tes qualités supposées.
En fait, nous sommes tous souillés par l’orgueil et la vanité. Les rencontres entre les gens sont comme un marché où chacun désire être remarqué. Chacun se faufile entre les autres avec ses déclarations, pour attirer l’attention sur soi. La grande majorité agit ainsi, indépendamment de la position qu’elle occupe dans le groupe. Chacun veut se placer, aux yeux des autres, plus haut qu’il ne se trouve réellement. Même ceux qui ont une grande et remarquable valeur agissent ainsi. Pourquoi? Chacun de nous souffre-t-il, ressent-il un certain manque d’amour et se dévalorise-t-il? Ceux qui ne se font pas remarquer veulent-ils, eux aussi, être admirés et valorisés, mais sans doute sont-ils trop faibles pour se bousculer au milieu des plus forts?
C’est la blessure du péché originel – vouloir être important, plus important que les autres. Vouloir être applaudi, admiré, vouloir dominer et subordonner les autres. Tu es blessée de cette blessure toi aussi, même si tu n’aimes pas bousculer. Ce défaut est la source de tout mal. C’est sur lui que Satan construit, parce qu’il est la plus grande faiblesse de l’homme. Chacun se voit bien meilleur qu’il n’est, mais même cela ne lui suffit pas. Il veut en recevoir la confirmation des autres à travers leur admiration, leur obéissance, leur imitation, etc. Je t’ai montré une partie de vérité vous concernant, vous les hommes, pour que tu en prennes mieux conscience toi-même. Pour que tu sois plus exigeante envers toi-même et plus compréhensive envers les autres.
Jusqu’à quel point dois-je être indulgente envers les autres?
Bien plus qu’envers toi-même. Mais il faut leur dévoiler leurs défauts. Par amour – pour les aider à les remarquer et par conséquent à les combattre.
«Est-ce que tous ne sont pas des esprits chargés d’un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter du salut?» (He 1,14)
Mes pauvres petits enfants, si vous vouliez connaître à quel point je vous aime et je vous respecte malgré votre petitesse, vous ne chercheriez pas à tout prix l’admiration de gens aussi petits que vous, qui eux aussi ne font que rechercher leur propre valeur dans les yeux des autres.
Vous êtes mes enfants, mon Royaume vous appartient. Pourquoi courez-vous derrière l’hypocrisie et le mensonge devant ce que le monde possède? Pourquoi voulez-vous obtenir des autres, la confirmation de votre propre valeur, alors qu’ils vous mentent pour vous plaire? Ne savez-vous toujours pas qui vous êtes, ni qui est votre Père? Malgré votre petitesse et votre péché, la dignité des enfants de Dieu a été déposée en vous. A quoi bon faire des mines devant un miroir, alors qu’il suffit d’être soi-même. A quoi bon faire semblant en se jouant la comédie, alors que chacun de vous possède les valeurs authentiques que j’ai déposées en lui? Découvrez-les vous-mêmes et respectez-les. Ce sont mes dons, je les offre à tous. Ils sont grands et il n’est pas nécessaire d’y ajouter quoi que ce soit. Il suffit d’être naturel et modeste, et la grandeur des enfants de Dieu apparaîtra à travers vous. Elle parlera de moi qui vous ai donné tout ce dont vous avez besoin. Soyez dans la vérité et prenez-en conscience. Vous êtes miséreux et petits, mais j’ai placé ma grandeur en vous. Ne la diminuez pas en donnant des illusions sur vous. Croyez cela au fond de votre cœur. Sentez-vous pleinement valeureux, acceptés et aimés. Je vous ai créés ainsi pour que viviez votre vie en moi et je vous ai généreusement comblés.
«Témoignage», pp. 136 -138