Catalogue

Mon compte


Créer un compte

Vient de paraître

Newsletter

Pour être informé des nouveautés - des offres spéciales - des promotions, inscrivez-vous à notre lettre d'information!

 

 

Facebook

Retrouvez les Editions du Parvis
sur facebook!

Des nouveautés,
des prières de la semaine,
des infos, etc.

Pellevoisin: Calme – Confiance – Courage

Nouveau livre de Françoise Breynaert:
«Les apparitions de Pellevoisin - Pour l’Eglise, la France et le monde» (2)

J’ai présenté, dans mon précédent article (SM 581/16) l’histoire des apparitions à Estelle Faguette, une jeune femme agonisante et qui fut totalement guérie par la Vierge Marie, après avoir uni ses souffrances aux plaies de Jésus. Je voudrais ici réfléchir avec vous sur les messages invitant au calme, au courage, à la confiance. Notre-Dame à Pellevoisin semble nous adresser le conseil du prophète Isaïe: «Dans la conversion et le calme était le salut, dans une parfaite confiance, était votre force» (Is 30,15).
Le 3 juillet (8e apparition), peu avant minuit, Estelle entend Notre-Dame lui dire avec un tendre reproche: «Je voudrais que tu sois encore plus calme.»
Le 15 septembre, vers 14 h 45 (à cette époque on ne célébrait pas Notre-Dame des Sept-Douleurs, mais l’octave de la Nativité de Marie), «Elle me dit: “Je te tiendrai compte des efforts que tu as faits pour avoir le calme; ce n’est pas seulement pour toi que je le demande, mais aussi pour l’Eglise et pour la France. Dans l’Eglise, il n’y a pas ce calme que je désire.”»
En Jean 14,27, Jésus dit qu’il donne la paix (eirènè en grec); mais on lit en Luc 12,51 qu’il n’est pas venu apporter la paix (eirènè) sur la terre: le Jésus de Jean dit ainsi le contraire du Jésus de Luc. Sauf qu’en araméen, on trouve deux mots différents: Jésus apporte la paix intérieure, la shlama (Jn 14,27), non la paix mondaine, la shayna (Mt 10,34; Lc 12,51) – il n’y a qu’un mot en grec et dans les langues occidentales pour traduire.
Il ne s’agit donc pas, à Pellevoisin, du calme des fatalistes qui se laissent glisser dans le sens du courant, parfois même enfoncés dans leur fauteuil devant la télévision. Il s’agit du calme qui accompagne le courage et la confiance. Au demeurant, comment l’Eglise serait-elle calme en voulant suivre le rythme effréné du monde, du Prince de ce monde, du Prince de ce siècle (en araméen, monde et siècle sont le même mot), allié du démon de la vitesse?
Le 9 septembre 1876, vers 14 h 45, Notre-Dame s’adresse à Estelle et lui dit: «Tu as bien le caractère du Français. Il veut tout savoir avant d’apprendre, et tout comprendre avant de savoir.» Eh bien, tâchons d’apprendre pour comprendre quelque chose.
Dans l’Eglise latine, il faut savoir que l’augustinisme nous a fait confondre la Venue glorieuse et la Fin du monde. Or il n’en est rien. Le Christ est Alpha et Omega. Saint Paul parle de l’anéantissement de l’Antichrist par le souffle de la Venue glorieuse du Christ (2 Th 2,8). Mais ce jugement sera un salut-vivification pour les justes qui attendent leur Seigneur avec foi (He 9,28). L’Apocalypse de Jean explicite ce qui concerne le retour du Christ, où Jésus établira sa royauté sur le monde à travers le Jugement «de la bête et du faux prophète» (Ap 17-20). Satan perdra son pouvoir de séduction, il sera enchaîné pendant le temps de la Parousie, cependant il ne sera jeté dans l’étang de feu qu’à la fin de cet heureux temps, après une ultime tentation de l’humanité (Ap 20,7). La royauté du Christ s’accomplira au moment de sa Venue glorieuse. Celle-ci inaugure le temps de la Parousie dont la consistance propre a été occultée dans l’église latine depuis saint Augustin1, c’est pourquoi, il nous faut apprendre pour savoir et pour comprendre. A la fin, le Christ remettra le Royaume au Père (1 Co 15,22-28) et ceux qui seront alors vivants sur la terre passeront dans l’éternité.
Tant que le monde ignorera ces choses, on trouvera des gens qui rêvent de concorde mais ne font qu’imposer leurs propres idées, à leur propre gloire… On trouvera des comités de «salut public» qui répandront la terreur… On trouvera des messianismes politiques qui, au nom d’un monde idéal, qu’il soit «libéré» ou «soumis», s’arrogeront le droit de vie et de mort sur les gens. Bref, des gens qui se substituent au Christ dans son rôle de jugement et de salut du monde.
L’étude de l’Ecriture nous indique donc que l’Eglise va connaître un temps de triomphe, consécutif au jugement eschatologique, c’est-à-dire après l’anéantissement de l’Antichrist (Cf. CEC 675-676). Le secret de La Salette, qui a reçu l’Imprimatur en 1870, annonce ce triomphe. En conséquence:
L’avenir est-il à une religion universelle dans le flou du relativisme? Non. L’avenir est à une exploration de la richesse et de la saveur des dogmes, gloire de l’Église.
L’avenir est-il à une religion amorale et sans discipline? Non, mais à une exploration de la richesse et de la saveur de la vie morale, gloire de l’Eglise.
De plus, la Très Sainte Vierge Marie dont Estelle a mission de publier la gloire (liée à la gloire de l’Eglise) a un rôle important dans le processus de la Fin:
Par la sainteté de la «Pleine de grâce» les chrétiens se prémuniront des séductions de l’Antichrist. Et par la bonté de la Mère qui se tenait debout au calvaire, les chrétiens trouveront une consolation dans les épreuves et les persécutions de l’Antichrist. Souvenons-nous, à Pellevoisin, ce n’est pas l’Antichrist qui s’est manifesté, mais le diable. La première fois, Estelle était terrorisée, mais la Vierge, en apparaissant, le fit fuir. Et Estelle précisa: «Je ne pourrais assez dire ce qu’elle était belle!» La seconde fois, il se tenait un peu plus loin. La troisième nuit et la quatrième nuit, il se tenait si loin qu’Estelle peut à peine distinguer ses gestes… La Sainte Vierge lui dit: «Allons, du courage mon enfant.» Telle est Notre-Dame qui se désigne aussi comme «toute miséricordieuse». C’est pour le moins énergique!
Par le Cœur sage et ouvert de la Vierge qui accueillit l’Incarnation, les chrétiens s’ouvriront à la Venue du Christ dans sa Venue glorieuse, avec un amour similaire à celui qui poussa Estelle à baiser le scapulaire du Sacré-Cœur, le 8 décembre 1876. En voici le récit, qui est si beau:
«Aujourd’hui après la grand-messe, j’ai revu cette douce Mère. Elle était plus belle que jamais; il y avait autour d’elle sa guirlande de roses, comme au mois de juillet.
En arrivant, tout d’abord, elle resta sans rien dire comme les fois précédentes; puis elle me dit: “Ma fille, rappelle-toi mes paroles. ” A ce moment, je les revis toutes depuis le mois de février, et plus particulièrement celles-ci: “Tu sais bien que tu es ma fille; je suis toute miséricordieuse et maîtresse de mon Fils.” Ses plaintes lorsqu’elle me dit: “Ce qui m’afflige le plus, c’est le manque de respect qu’on a pour mon Fils, dans la sainte Communion, et l’attitude de prière que l’on prend, quand l’esprit est occupé d’autres choses.” Puis les paroles du mois de juillet: “Son cœur a tant d’amour pour le mien qu’il ne peut refuser mes demandes. Par moi, il touchera les cœurs les plus endurcis. Je suis venue particulièrement pour la conversion des pécheurs.”
Puis vinrent les paroles du mois de septembre: “Les trésors de mon Fils sont ouverts, qu’ils prient”; et quand, montrant son scapulaire, elle dit: “J’aime cette dévotion.” Ces paroles remarquables: “C’est ici que je serai honorée.”
Je vis encore ses recommandations pour l’Eglise et pour la France: “Je recommande le calme, non seulement pour toi, mais encore pour l’Eglise et pour la France.”
Vinrent les paroles du mois de novembre: “Je t’ai choisie, je choisis les petits et les faibles pour ma gloire.” Parmi ces paroles, j’en revis encore beaucoup d’autres. J’en garderai le secret. Tout ceci passa vite.
La Sainte Vierge me regardait toujours; elle me dit: “Répète-les souvent; qu’elles te fortifient et te consolent dans tes épreuves. Tu ne me reverras plus.” […]
La Sainte Vierge tenait son scapulaire des deux mains. Elle était si encourageante, que je lui dis: “Ma bonne Mère, si vous vouliez me donner ce scapulaire?” La Sainte Vierge n’eut pas l’air de m’entendre. Elle me dit en souriant: “Lève-toi et baise-le.” Oh! alors je me suis levée vivement. La Sainte Vierge se pencha vers moi et je l’ai baisé. Ce fut pour moi un moment de délices. Puis la Sainte Vierge se releva, et me dit, en parlant de son scapulaire: “Tu iras toi-même trouver le Prélat, et tu lui présenteras le modèle que tu as fait. Dis-lui qu’il t’aide de tout son pouvoir, et que rien ne me sera plus agréable que de voir cette livrée sur chacun de mes enfants, et qu’ils s’appliqueront tous à réparer les outrages que mon Fils reçoit dans le sacrement de son amour. Vois les grâces que je répands sur ceux qui le porteront avec confiance et qui t’aideront à le propager.” En disant ceci, la Sainte Vierge étendit ses mains; il en tombait une pluie abondante, et dans chacune de ces gouttes, il me semblait voir les grâces écrites telles que: piété, salut, confiance, conversion, santé; en un mot toutes sortes de grâces plus ou moins fortes. Puis la Sainte Vierge ajouta: “Ces grâces sont de mon Fils; je les prends dans son Cœur; il ne peut me refuser.”
Alors je dis: “Ma bonne Mère, que faudra-t-il mettre de l’autre côté de ce scapulaire?” La Sainte Vierge me répondit: “Je le réserve pour moi; tu soumettras ta pensée, et l’Eglise décidera.”»
L’actualité de ces si belles apparitions m’a encouragée à écrire sur ces apparitions, un livre court pour les pèlerins: Les apparitions de Pellevoisin, Pour l’Eglise, la France et le monde.

Françoise Breynaert
foi-vivifiante.fr

Note:
1.    cf. Françoise Breynaert, La Venue glorieuse du Christ, Véritable espérance pour le monde, Editions du Jubilé, 2016.