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Fatima: les papes précurseurs

de Pie IX à Benoît XV (1846-1922)
Le nouveau livre de Bernard Balayn
avec une préface de Mgr Jean-Pierre Cattenoz, Archevêque d’Avignon

Après «Les grandes heures de Fatima», «Le Rosaire pour les familles», Bernard Balayn publie «Fatima: les papes précurseurs».
L’auteur démontre que le l’Esprit Saint agit aussi en amont d’une apparition en «préparant le terrain» par les interventions des papes. Ce livre apporte une nouvelle contribution au charisme de Fatima et démontre l’importance de cette apparition pour l’Eglise et le monde. Laissons le soin à l’auteur, Bernard Balayn, de nous présenter son ouvrage.

Fatima, 
thème plus actuel que jamais
Le lecteur non averti pourra s’exclamer: «Encore un livre sur Fatima!» Ce serait méconnaître la densité si exceptionnelle du message interne: un vrai mystère, loin d’être épuisé, au point que le pape Benoît XVI, lors de son pèlerinage de mai 2010 à Fatima a pu assurer, à la face du monde: «Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée se tromperait.» Un mystère tel que quarante années de méditation ne sauraient en épuiser la substance, d’où le sous-titre: «Genèse d’un mystère». Et un mystère n’est pas fait pour être caché sous le boisseau. Durant autant d’années, un moine cistercien ami intime, théologien averti, n’a cessé de me répéter: «Les mystères sont voulus par Dieu pour être dévoilés, dès ici-bas; ils ne le seront complètement qu’au ciel.» Il faut donc oser entrer dans le mystère de la conduite de Dieu pour connaître ses voies en ce monde. Ceci à l’aide de l’Esprit Saint. Grâce à Dieu, pour la confection de ce livre, l’intuition de cette vérité m’était venue, le préfacier de cet ouvrage revenant heureusement à la charge et le confirmant: «Montrez bien que dans la préparation du message de Fatima, l’Esprit Saint y a une part prépondérante.» Cela est évident puisqu’il est l’Epoux, le Sanctuaire où s’abrite la Tourterelle, la Très Sainte Vierge Marie, choisie par la Trinité sainte pour intervenir en 1917.

Pourquoi un tel ouvrage?
 Reconnaître la «pédagogie» divine dans le temps

Durant quatre décennies, j’ai traité du «pendant», de l’actualité du message de Fatima1, en explorant l’essence de ce dernier; puis j’ai médité l’«après», c’est-à-dire comment l’Eglise et le monde ont répondu à l’appel du Ciel2; en condensant parfois les deux phases3, à l’occasion du centenaire des apparitions. Il manquait alors le début du tryptique. Cela a été comme une révélation criante, un manque aberrant, une logique céleste à évoquer, un vide à combler. Bref, de bout en bout, au cours d’une quête de trois années, l’on ne pouvait pas esquiver cette réalité, cette «pédagogie» de Dieu, à savoir que, dans sa prescience parfaite, Il prépare toujours ses voies, construit ses hauts faits, comme en témoigne incessamment l’Ancien Testament, l’exemple le plus évident et le plus extraordinaire étant la venue du Messie, annoncée par les prophètes et préfigurée par une foule de signes et d’événements. Bref, dans la merveille de Fatima, il ne pouvait pas n’y avoir qu’un présent et un futur; il se trouvait forcément un «avant», une annonce, une anticipation, au service de la globalité. C’est ce qu’il fallait démontrer, afin que le message devienne le plus compréhensible et crédible possible et qu’il prenne toute sa force venue de la conduite habituelle de la Trinité. C’est ce qui s’est passé pour Lourdes4.
M’étant ouvert de cette évidence à qui de droit, je me suis adressé à un cardinal romain spécialiste de la papauté, historien inégalé en la matière, qui m’a répondu, sans hésiter: «C’est un secteur inexploré, allez-y». Un second avis favorable m’a été consenti par un autre cardinal, intéressé par l’originalité de la démarche. J’ai recouru enfin à un archevêque providentiel5, celui de la Cité des papes, en Avignon, ma carrière d’historien ayant débuté par une étude sur les Vaudois quand l’évêque d’alors, qui avait dû enquêter sur eux en Ariège, était devenu le pape d’Avignon Benoît XII (Jacques Fournier). Mgr Jean-Pierre Cattenoz a d’autant plus cru à l’intérêt de cette recherche qu’il a bien voulu rédiger la belle préface que l’on pourra lire, et je l’en remercie encore vivement ici6.

Deuxième découverte. Au cœur du message: l’Eglise, les papes,
la collégialité

La méditation a toujours du bon: l’un des moteurs de mon enquête a été tout simplement ce fait majeur indiscutable: au-delà de l’appel quasi habituel adressé aux prêtres lors de la plupart des apparitions mariales – Fatima n’y échappant pas – la Vierge interpelle plus haut, au sommet même: le Pape (ici Pie XI7), l’institution pontificale, et qui plus est, la collégialité épiscopale tout entière, d’une manière particulière, solennelle et forte. Ceci lors de l’impressionnante apparition du 13 juillet 1917 où elle évoque les grandes tribulations de l’Eglise au cœur du XXe siècle8. Intervention d’autant plus marquée qu’elle désigne indirectement, mais réellement, une série de papes, allant de Pie XI à saint Jean Paul II, le Pape de la troisième partie du secret dévolu à Sœur Lucie; ces papes qui «auraient beaucoup à souffrir» pour la cause de l’Eglise persécutée. Il y a donc là deux enseignements majeurs:
d’abord la mise en évidence claire, sans appel et indiscutable de la Papauté dans sa mission spirituelle et morale primordiale au sein de l’Eglise et du monde contemporain. On le constate – documents à l’appui – du bienheureux Pie IX aux grands papes du XXe siècle, tels un saint Jean XXIII, un saint Paul VI, surtout saint Jean Paul II et maintenant François. Gouvernance qui n’est pas un absolutisme puisque, sur les traces de Pie IX, Jean Paul II a renouvelé, étendu et intensifié la collégialité épiscopale, tombée en désuétude depuis l’époque médiévale. Collégialité signe de communion et d’efficacité au service de l’Eglise.
Ensuite, il convient d’admettre la correspondance, la cohérence, l’équilibre, autour et à la jonction du pivot de l’année 1917 entre les deux séries de papes d’avant, qui préparent sans le savoir et encore moins le vouloir, le message de salut de la Cova da Iria (de Pie IX à Benoît XV) et ceux d’après, chargés de le répercuter (de Pie XI à Benoît XVI). Le «ciment» de cette continuité et de cette unité intrinsèques étant le fruit de l’Esprit Saint. Cette interdépendance de tous les papes entre eux est une des plus authentiques merveilles du fait de Fatima. Marie est bien la Mère de l’Eglise et des papes.
Et quand on considère que l’élément déclencheur des faits de Fatima a été l’appel du pape Benoît XV à la Reine de la Paix, pour sortir l’Europe et le monde de la Grande Guerre, il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas comprendre que Dieu, dans sa sagesse souveraine, agit dans l’harmonie et la continuité de ses desseins éternels. Nous ne voyons que la surface des événements, l’écume; Dieu voit la profondeur et sa sérénité.
D’où il suit que mieux les éléments du déroulement de la foi sont enracinés, plus ils sont porteurs. L’Esprit Saint nous le fait aisément constater dans le charisme de Fatima.
Ces évidences étant posées, il suffisait de revisiter l’histoire des papes précédant Fatima pour s’en convaincre. Et les réponses – les recherches serrées aidant – sont venues sans difficulté.
Ces pontifes qui ont ouvert très visiblement et certainement la voie à Fatima sont au nombre de quatre; le bienheureux Pie IX (1848-1878), Léon XIII (1878-1903), saint Pie X (1903-1914), Benoît XV (1914-1922).
Nous ferons, la prochaine fois, d’autres découvertes: comment ils ont annoncé et préparé, pas à pas, et de façon comme coordonnée, les principaux thèmes du message de Fatima, signant ainsi l’empreinte majeure du Saint-Esprit, Souffle de l’Eglise et du Salut du monde.

Bernard Balayn
 

Notes:
1. Cf. Fatima - Message extraordinaire pour notre temps, Vers le triomphe des deux très saints Cœurs, Téqui, 1987, 1991; Les bergers de l’aurore, Parvis, 1994 (épuisé).
2. Cf. Fatima - Au seuil du Triomphe?, Parvis, 2007.
3. Cf. Les grandes heures de Fatima.
4. Son message a été annoncé par les apparitions de 1830 (la Rue du Bac): Le «Ô Marie conçue sans péché…» de la Médaille miraculeuse, la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception (1854)…
5. Docteur en théologie.
6. Sa confiance et son amitié nous honorent grandement: il avait bien voulu préfacer déjà mon livre La grâce de Lourdes, avec Mgr Perrier, alors évêque de la grande cité mariale.
7. Fait pas nouveau, il est vrai: dans le secret de La Salette, Marie fait une mise en garde au Pape de l’époque, Pie IX.
8. Elle y reviendra au cours de l’apparition sommitale et conclusive de Tuy, les 12-13 juin 1929.

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