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Quand Natuzza rencontre Padre Pio

Dans son livre sur Natuzza Evolo(1), Luciano Regolo à travers des témoins, évoque le lien entre Natuzza et Padre Pio:

Comme Natuzza avait des soucis avec son fils Antonio, qui était le plus turbulent, au début des années soixante, elle décida d’aller voir Padre Pio pour trouver auprès de lui du réconfort… Après avoir attendu, au moins pendant trois jours, car la foule qui venait voir Padre Pio était énorme, Natuzza se retrouva enfin dans le confessionnal du futur saint, avec lequel elle avait tant de choses en commun. Et la conversation fut plutôt dure pour Natuzza, mais cette sévérité était désormais bien connue et «providentielle», et selon les arguments de son procès de béatification, il utilisait la manière brusque pour ramener les âmes au bien.

 

Natuzza

 

Natuzza a décrit au Père Cordiano, presque quarante ans plus tard, en 1977, cette rencontre où, entre autres, le frère aux stigmates démontra parfaitement qu’il était au courant de ses charismes:
«Quand je me suis rendue chez lui, l’air fâché il m’a dit: “Pourquoi es-tu venue me voir? Va-t’en, tu t’es confessée avant-hier. Que me veux-tu?” J’en étais démolie, j’avais l’air d’une imbécile. Alors j’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai dit: “Père, laissez-moi parler” mais avec des larmes qui me coulaient des yeux. Il m’a répondu l’air courroucé: “Eh bien alors! Parle, allez!” Et à chaque mot que je prononçais, il répondait sur ce même ton. Mais quand j’en suis arrivée à mon fils Antonio, en le lui recommandant, il m’a dit: “Celui-là, tu ne l’as pas compris, c’est le meilleur de tous. Il a le cœur tendre.” Je lui ai aussi recommandé une personne qui ne m’était pas intime et il m’a répondu: “Va, parce qu’elle peut venir ici mieux que toi, et elle est pleine d’argent.” Puisqu’elle m’avait demandé de la recommander à Padre Pio, moi je l’avais fait. “Père, j’ai cinq enfants et l’un d’eux est dyslexique” et c’était Antonio. Et avant même que je ne prononce son prénom il m’a dit: “Tu ne l’as pas compris, tu ne l’as pas compris. Tu utilises toujours le bâton avec lui, continue à l’utiliser, mais tu ne l’as pas compris, celui-là est le meilleur de tous.” Je ne peux pas dire qu’il m’a bien traitée… Puis il m’a donné sa bénédiction… Quand il m’a bénie, j’étais toute contente, tout le monde lui serrait la main, mais pour moi, il l’a retournée, et j’ai pu déposer un baiser sur sa plaie. Et il a continué: “Va en paix, va en paix, va en paix…” Il me l’a dit cinquante fois. Lorsque je suis sortie, je me sentais toute petite, et je suis sortie en pleurant. Les personnes qui m’avaient accompagnée me dirent: “Maman, comme vous êtes pâle! Vous pleurez, que vous a-t-il dit?” Moi, je ne savais que dire et j’ai répondu: “Il m’a maltraitée.” – “Et s’il vous a maltraitée, imaginez nous!” C’est ce qu’on m’a répondu. Mais ce n’était pas de la maltraitance, car ensuite j’ai compris que c’était un enseignement. Je lui ai recommandé mon frère, Antonio, et il m’a répondu: “Rentre chez toi, il est guéri!” Et c’était tout à fait vrai, car mon frère, qui portait un corset en fer à cause d’une scoliose, était vraiment guéri. Lorsque que je suis rentrée à la maison, il a enlevé son corset de fer, et n’a plus jamais souffert.»
Mais voici la partie du récit de Natuzza, où on comprend clairement que le futur saint était parfaitement au courant de ses dons:
«J’étais en train de me confesser, il savait qui j’étais, parce que, en disant les choses, il insistait: “Sois patiente et parle fort, quand il le faut!” Et moi je pensais: “Je confesse un péché et il répond à côté.” Puis, je lui ai dit que j’étais insultée, qu’il y en avait qui me disaient que j’étais une folle, et une mystificatrice. “Père, on vient jusqu’à chez moi pour m’insulter.” Et lui, il me disait, en soulevant sa main: “Sois patiente, la Madone te l’a dit aussi, mais toi, tu es têtue comme une mule!” Je vous le dis, il m’a dit des mots qui m’ont terrorisée… Et puis, nous sommes devenus amis, et je l’ai vu en esprit, avant sa mort… et puis cela a continué, après sa mort, mais non pas, comme moi je le souhaitais, ou bien lui, mais quand Dieu le permettait.»
Il est facile de comprendre que les reproches de Padre Pio, dits sur un ton dur, avaient pour but de pousser Natuzza à se perfectionner spirituellement, en supportant avec plus de force ses souffrances, et en montrant moins de douceur avec ceux dont elle devait corriger le comportement.
Natuzza a raconté son unique rencontre avec Padre Pio, à deux de ses enfants spirituels, Rosa Giofré et son mari Achille Stirparo… Natuzza nous raconta sa rencontre avec Padre Pio. Il y avait une foule énorme où chacun attendait son tour pour se confesser… Tout à coup le Frère Modestino s’était approché d’elle en lui disant: «C’est vous, Natuzza? Padre Pio souhaite vous voir…» Mais elle, avait répondu qu’elle attendrait son tour. Frère Modestino vint la trouver une deuxième fois, puis à la troisième, il ajouta sur un ton bien décidé: «Connaissant Padre Pio, je vous conseille d’y aller tout de suite.» En sa présence, elle s’agenouilla pour qu’il la bénisse, mais il lui envoya à la figure: «Lève-toi, tu n’en as pas besoin, tu la reçois directement de Jésus.» Mais Natuzza insista, et resta ainsi agenouillée par respect pour le rôle de prêtre du frère. «Ce fut une lutte, car lui, il insistait pour que je me lève à tout prix, mais finalement j’ai gagné. Puis je lui ai demandé un conseil. Et ce fut un autre combat. “C’est à moi que tu viens demander un conseil? demande-le au Seigneur, non?…” Et il me l’a répété plusieurs fois. Puis, nous avons parlé de mon fils, Antonio, qui était un polisson, et il m’a fait le reproche de ne pas être assez dure et d’utiliser des mots trop doux avec ceux qui s’entêtaient à finalement rester dans leurs péchés. Il était ministre de Dieu, moi, au contraire je ne me sentais investie d’aucune autorité, je me suis toujours sentie une pauvre femme.”»…
«C’est un rustre, mais lorsqu’il s’agit de souffrance, alors je te le dis, il est doux, mais doux, on dirait que les larmes lui coulent des yeux! Et il n’est pas rustre avec ceux qui ne le méritent pas. Il me disait toujours que j’étais trop condescendante avec les autres, mais que ceux qui faisaient des péchés, eux ne se préoccupaient pas d’être condescendants avec autrui, et que j’avais trop de bonhomie, en leur disant: “Eh, bien, mon grand”, etc. Padre Pio me disait: “De temps en temps tu dois parler fort.” Moi, je lui répondais que je n’osais pas. Et lui rétorquait: “Tu n’oses pas, comme une colombe?” Il m’aiguillonnait: “Si moi, je t’ai parlé en haussant le ton, pourquoi ne peux-tu pas le faire avec les autres?” A chacune de ses visites, il me l’a répété, et aussi quand il m’avait confessée en personne.»

Note:
1. Natuzza Evolo, le miracle d’une vie, Ed. du Parvis, avril 2016.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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