Natuzza Evolo
Le miracle d'une vie (1924-2009)
Ce livre raconte l’histoire d’une grande mystique catholique de notre temps: Natuzza Evolo. «Maman Natuzza», comme beaucoup l’appelaient, vivait pleinement sa foi et son procès de béatification est actuellement ouvert.
Elle vivait en Italie, à Paravati (Calabre). On l’a souvent comparée à Padre Pio. Comme le capucin de Pietrelcina, qu’elle a rencontré, le monde ecclésiastique l’éprouve et se méfie d’elle, tandis qu’elle jouit rapidement d’une extraordinaire popularité. Elle a des charismes multiples: le charisme de connaissance, la bilocation, les hémographies. Elle parle des langues qu’elle ne connaît pas, reçoit les stigmates et, autour d’elle, se produisent des guérisons inexpliquées. Natuzza reçoit des messages de Jésus et de la Vierge. Marie lui demande de faire construire un sanctuaire, qui est devenu la fondation «Cœur Immaculé de Marie, Refuge des Ames».
Natuzza crée aussi des cénacles de prière, qui fleurissent dans le monde entier. Elle ne cesse de penser aux jeunes: elle les accueille, les aide et les aime. Ceux-ci prennent le chemin de la foi en Jésus, un chemin de vraie liberté et de bonheur.
Les malades et les pauvres ont aussi une grande place dans son cœur. Elle a de nombreux enfants spirituels. C’est aussi une maman exemplaire pour ses propres enfants qui la remercient et la louent. Elle est toujours présente pour eux.
Ce livre est la première biographie complète de Natuzza Evolo. L’auteur, Luciano Regolo, journaliste et écrivain chevronné, l’a côtoyée pendant trente ans. Il a ainsi regroupé de nombreux témoignages bouleversants.
Aujourd’hui, l’Eglise commence à reconnaître la valeur et les vertus de Natuzza Evolo. Natuzza Evolo, le miracle d’une vie vous fera découvrir son puissant message de foi, d’espérance et d’amour de Dieu.
Dans les médias:
Numéro 2171 de Famille Chrétienne, par Élisabeth Caillemer
Natuzza Evolo : Une vie simple et prodigieuse
Très connue en Italie, cette mère de famille décédée en 2009 fut intimement liée au Christ et à la Vierge par la prière. Elle a vécu les souffrances de la Passion pour sauver les âmes des pécheurs.
Les Italiens la surnomment « Madre Pia ». Clin d’œil à Padre Pio dont elle connut les expériences mystiques et qu’elle eut le privilège de rencontrer. Le rapprochement avec le saint capucin est rassurant, car l’histoire de Natuzza Evolo est aussi prodigieuse que déconcertante. Impossible d’en sortir indemne.
Tout commence à Paravati, petit hameau de Mileto, en Calabre, à l’extrême sud de la péninsule italienne. Fortunata - Natuzza est son surnom - naît le 23 août 1924. Quinze jours auparavant, son père a quitté le domicile conjugal pour l’Argentine, promettant à sa femme de la faire venir avec l’enfant dès qu’il aura trouvé une situation. Il ne leur donnera plus signe de vie, les abandonnant à la plus extrême pauvreté. Sans ressource, la mère de Natuzza se prostitue. Elle donne naissance à cinq garçons de pères différents. La petite Natuzza s’occupe de ses frères, mendie pour les nourrir. Bien sûr, elle ne va pas à l’école. Elle mourra d’ailleurs illettrée, ne parlant que le dialecte calabrais. Mais sa foi est vive et profonde dans ce pays encore fortement imprégné de catholicisme.
Très tôt, sa vie s’emplit de phénomènes extraordinaires. À partir de l’âge de 5 ans, elle voit la Sainte Vierge, l’Enfant Jésus (elle dira en être « tombée amoureuse » dès cette première apparition), et perçoit sensiblement la présence de son ange gardien ; elle s’adressera en permanence à eux toute son existence. Elle reçoit également la visite de saint François de Paule (mort en 1507). Le jour de sa première communion, sa bouche se remplit de sang après qu’elle a reçu l’hostie. Pour Don Pasquale Barone, prêtre de Paravati qui l’a accompagnée à partir de 1980, « ce furent directement Jésus et la Sainte Vierge qui l’ont instruite spirituellement », ce qui explique que malgré son inculture Natuzza ait toujours eu un discours conforme à la doctrine de l’Église.
Bilocations et extases
À 8 ans, elle entre comme domestique chez Sylvio et Alba Colloca. Cet emploi lui apporte un toit, et un maigre salaire qu’elle reverse à sa mère. En 1935, chez ses employeurs, elle connaît sa première bilocation, rendant visite à son père en Argentine. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Lui non plus. Secoué, il écrit même à sa femme en Italie pour lui raconter cet étrange épisode. La description que Natuzza fait de la maison paternelle sera corroborée plus tard par des cousins connaissant les lieux. La mystique sera sujette aux bilocations toute sa vie. Le 2 mai 1999, son mari et deux de leurs amis la verront notamment apparaître sur l’écran de la télévision place Saint-Pierre, assistant à la cérémonie de béatification de Padre Pio tandis qu’elle se trouve à côté d’eux. Et, plus extraordinaire encore, elle-même dira s’être vue !
À partir de 1939, au cours d’extases, elle commence à voir les morts, notamment des défunts de la famille Colloca, et converse avec eux. Ils lui apparaissent en songe ou en chair et en os. Elle ne les distingue pas toujours des vivants, leur offrant parfois une chaise ! Dans l’épaisse biographie qu’il lui a consacrée (1), Luciano Regolo précise que « les messages que Natuzza recevait avaient pour but d’apporter l’espérance ou la foi en Dieu et faisaient le lien entre la vie terrestre et la vie éternelle ». Effrayés, craignant qu’elle soit folle ou mythomane, les Colloca envisagent de se séparer d’elle puis, face à ses larmes, y renoncent.
L’année suivante, le jour de sa confirmation, Natuzza découvre qu’une croix de sang s’est mystérieusement formée sur son épaule. Ces phénomènes étranges commencent à se savoir dans le village. On se rend chez les Colloca pour consulter la jeune fille, dont les prémonitions se réalisent et dont on commence à pressentir la sainteté. Natuzza accueille chacun avec bienveillance et dispense des conseils appropriés.
Mais vient le temps des persécutions. Après avoir annoncé, à tort, sa mort prématurée, Natuzza attire la suspicion. Son entourage, mais aussi l’Église qui a eu vent de son cas, la croient possédée. Après plusieurs exorcismes elle est internée en psychiatrie et subit, patiemment et en offrant ses souffrances, une batterie d’examens. Imprégnés de psychanalyse, les médecins parlent d’« autosuggestions hypnotiques » dues à une « frustration sexuelle » qui devraient cesser lorsque Natuzza se mariera.
Des nuits entre Ciel et Terre
À 19 ans, malgré son attirance pour la vie religieuse, la jeune femme épouse Pasquale Nicolace, un menuisier, avec lequel elle aura cinq enfants. « Je t’épouse, mais je ne m’éloignerai jamais de ce que Jésus attend de moi », le prévient-elle. Ce mariage ne sonne pas le glas de ses expériences surnaturelles. Bien au contraire. Des phénomènes hémographiques s’intensifient. Régulièrement, son sang perle sur diverses parties de son corps : visage, poitrine, membres. Lorsqu’elle l’essuie, apparaissent sur le morceau de tissu des dessins ou des inscriptions pieuses en langues diverses. De nombreux visiteurs jusqu’à quatre cents par jour affluent pour lui tendre un mouchoir et recueillir ainsi ses « sueurs calligraphiées » dessinant des croix, des couronnes d’épines, la Vierge, les initiales IHS...
Tous les ans, pendant le Carême, son corps porte les stigmates de la Passion. À l’approche de chaque Vendredi saint, les douleurs s’accentuent : ecchymoses dans le dos, écorchures aux genoux, blessures à la tête. Ces blessures, qui forment des croix et autres symboles sacrés, disparaissent quelques jours après Pâques. Il semble toutefois que Natuzza vive de grandes souffrances également le reste de l’année. « Elle passait ses nuits entre Ciel et Terre, engagée dans des douleurs ignorées et inconnues du genre humain, et cela constamment, durant toute son existence », écrit Luciano Regolo. Au Père René Laurentin, spécialiste en apparitions mariales venu lui rendre visite, la mystique italienne a d’ailleurs confié : « Si la journée se termine et que je n’ai pas du tout souffert, je le dis à Jésus : «Aujourd’hui Tu ne m’as rien donné, même pas une mortification... Tu sais, il est encore temps... Je Te demande au moins une mortification pour Te démontrer que je T’aime. J’aime souffrir pour Toi et les âmes.»
Telle est la clef de ces manifestations surnaturelles. Au premier abord, elles témoignent de la réalité des souffrances du Christ sur la Croix. Elles sont aussi, pour la personne qui les expérimente, l’occasion de participer à son œuvre rédemptrice. Toute sa vie, Natuzza offrit ses souffrances pour les âmes des pécheurs, comme la Sainte Vierge le lui avait demandé : « Chaque jour des milliers de personnes se précipitent dans l’enfer. Offre ta souffrance au Seigneur. Une journée de ta souffrance peut sauver mille âmes. » Le Christ lui dira également : « Tu as raison quand tu dis que je t’ai couronnée de douleurs. Ce sont les péchés des hommes. Comme moi, ils te font souffrir. Tu m’aides, nous sommes unis dans la douleur et dans la joie. »
Le procès en béatification de Natuzza, décédée le 1er novembre 2009, s’est ouvert le 6 avril dernier. Mgr Domenico Cortese († 2011), alors évêque de Mileto, soulignait que ses mérites ne seraient pas évalués selon les phénomènes extraordinaires qui lui sont attribués : « Les miracles et le sensationnalisme ne sont pas toujours des supports valables pour vérifier l’authenticité des manifestations de la vie chrétienne. Le vrai miracle chrétien, c’est une vie tissée par les trames de la foi et de l’amour, et qui en témoigne quotidiennement ».
Fioretti
« Quand vous aurez une souffrance, ne la gardez pas pour vous et ne vous rebellez pas, mais dites : «Seigneur, merci, parce que Tu m’as donné la possibilité de l’avoir.» Offrez-la pour les malades, pour les détenus et pour tous ceux qui se rebellent, qui n’acceptent pas leur souffrance. »
« Tout peut être une prière si on le fait avec amour. »
« Vous qui pensez naïvement que toutes les âmes vont au paradis, sachez que l’enfer et le purgatoire existent aussi, et qu’un seul péché mortel, commis de mauvaise foi et non avoué, ou avoué sans repentir sincère, vous empêche d’entrer dans le saint paradis. Si vous avez commis des péchés mortels, il faut impérativement les confesser au prêtre avec un repentir sincère. »
1. Natuzza Evolo, le miracle d’une vie, Éditions du Parvis.