Mon compte


Créer un compte

Vient de paraître

Newsletter

Pour être informé des nouveautés - des offres spéciales - des promotions, inscrivez-vous à notre lettre d'information!

 

 

Facebook

Retrouvez les Editions du Parvis
sur facebook!

Des nouveautés,
des prières de la semaine,
des infos, etc.

Vrai Dieu et vrai Homme, 
tel est Jésus-Christ

Maria Valtorta
Une leçon magistrale de Jésus sur son identité

Pourquoi refusez-vous de me reconnaître? Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Pourquoi voulez-vous ressembler à ceux qui s’opposaient à moi dans le temple en disant: «Nous ne savons pas qui tu es» (Jn 7,27)? Etes-vous, vous aussi, comme les apôtres qui montrèrent à la dernière Cène qu’ils ne me connaissaient toujours pas pour ce que j’étais: le Verbe Fils du Père, qui retourne au Père après être longtemps resté parmi les hommes pour leur transmettre les paroles que le Père leur donnait (Jn 8,19)? Mais eux, mes pauvres apôtres, n’avaient pas encore reçu l’Esprit Saint, celui qui éclaire toute vérité. Vous, en revanche, vous l’avez reçu. Sa lumière ne suffit-elle pas à vous éclairer le Christ qui se trouve dans ces pages?

Je suis le Verbe éternel

Le Verbe plein de sagesse qui accomplit une nouvelle œuvre d’amour et de salut par pitié pour tous ceux, trop nombreux, qui meurent d’inanition spirituelle, qui se perdent, parce qu’ils ne me connaissent pas, qui gèlent, parce qu’ils n’ont pas le secours des feux de l’amour apostolique, qui sortent du chemin, parce qu’ils sont aveugles et que nul ne leur tend la main pour les conduire à moi; ils me recherchent pourtant, mais en s’égarant sur d’autres voies que vous condamnez mais sans les en tirer, pauvres enfants que vous condamnez, parce qu’ils parcourent en aveugles ces routes, à la recherche de la Lumière; néanmoins, moi, je ne les condamnerai pas puisque je suis le Sauveur des juifs et des païens, de tous ceux qui recherchent la Vérité.[…]

Qui étais-je? Le Verbe incarné. J’étais donc Dieu. Et j’étais donc homme.

J’étais vraiment Dieu et vraiment homme. J’étais le Rédempteur, le nouvel Adam, «le premier-né d’entre les morts», comme dit mon Jean qui écrit encore dans son Apocalypse: «Celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang» (Ap 1,5) et dans son épître: «C’est qu’ils sont trois à rendre témoignage» au ciel: le Père, le Fils, et l’Esprit Saint et ces trois ne font qu’un; et ils sont trois à rendre témoignage sur la terre: l’esprit, l’eau et le sang, et ces trois ne font qu’un (1 Jn 5,6-8).


Ils sont trois dans le ciel à témoigner de la nature divine de Jésus, qui est le Christ de sa naissance à sa mort, puis au-delà de la mort et de la résurrection pour les siècles des siècles, sans nulle interruption, comme certains hérétiques ont voulu le soutenir.
Le Père: durant ma vie publique, il me désigne à trois reprises comme son Enfant bien-aimé, celui en qui il met sa complaisance, et sa gloire. Sur le Mont Thabor, la voix du Père éternel fut entendue par trois personnes seulement que, à cause de leur condition de disciples, les négateurs peuvent taxer d’exaltation ou de mensonge; puis au Jourdain et tout particulièrement à Jérusalem, bondée en raison de l’imminence de la Pâque des pains azymes, où beaucoup de monde – on pouvait même parler de foule, où se mêlaient Israélites et païens, juifs et prosélytes, disciples et ennemis du Christ – entendirent le témoignage de mon Père. 

Par trois fois, à trois moments et en trois lieux et circonstances, le Père m’a donc rendu témoignage sans jamais se démentir. Or seules les vraies versions restent immuables, alors que les fausses subissent avec le temps des altérations qui en dévoilent l’origine mensongère. Si donc, par trois fois, à trois moments et en trois lieux et circonstances, une Voix, d’une puissance toujours égale et bien différente de la mienne comme de celle de tout autre homme, tonna du haut des Cieux pour rendre le même témoignage sur moi, c’est bien le signe que j’étais réellement Dieu, semblable au Père; ce n’est en effet que d’un Enfant qui soit Dieu comme lui que le Père peut dire se glorifier – puisqu’il l’a engendré – et se complaire en lui, en le voyant aussi parfait que lui de par sa nature divine et parfait par volonté et grâce dans la nature humaine qu’il a assumée.
Le Verbe témoigne de la nature divine du Christ par son enseignement plein de sagesse et par ses actes, dont la nature et la puissance témoignent par eux-mêmes de celui qui prêche le premier et accomplit les secondes: un Dieu.
L’Esprit Saint, quant à lui, en témoigne en se manifestant sous la forme d’une colombe au Jourdain et de feu au Cénacle, à la Pentecôte, pour parachever l’œuvre du Christ, ce qu’il fait en purifiant et en perfectionnant les apôtres en vue de leur ministère, selon ma promesse, et en étant, pour ceux qui savent voir, présent et transparent dans toute parole de sagesse infinie et charitable qui sortait des lèvres du Maître, Jésus Christ. L’Esprit Saint ne vient jamais en aide aux menteurs. Il les abandonne au Père du Mensonge et fuit loin d’eux. En revanche, il est toujours resté à mes côtés, car je suis Jésus-Christ Dieu et Homme, comme je l’affirmais.


Et trois choses rendent témoignage sur la terre à ma véritable humanité: l’esprit que j’ai rendu comme tout un chacun après une pénible agonie, mon sang versé lors de la Passion, et l’eau qui jaillit de mon côté inanimé en même temps que les dernières gouttes de sang de mon cadavre recueillies dans la cavité de mon cœur mort. Vous savez aujourd’hui que seul un vrai corps laisse couler du sang en cas de blessure et que seul un vrai cadavre montre la séparation de la partie aqueuse du sang – ce que vous appelez le sérum – du reste, qui se coagule en caillots ou, du moins, devient plus épais et plus sombre que le sang vivant, si le temps écoulé de la mort à l’écoulement du sang est encore trop court. Mais en ce qui me concerne – et mon saint suaire est là pour en témoigner –, j’ai répandu des caillots de sang, parce que j’étais déjà mort depuis un certain temps quand je fus blessé au côté, j’étais déjà devenu froid et raide, rapidement, à cause des conditions particulières qui m’avaient conduit à une mort rapide.
Il s’ensuit que je suis véritablement homme, comme en témoigne l’apôtre Jean, qui a assisté à ma mort.
Paul de Tarse écrit à ceux qui auraient pu le démentir si sa description avait été exagérée ou mensongère: «Celui qui a été abaissé de peu au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur, parce qu’il a souffert la mort» (He 7,26) […]
Par conséquent Saul, qui était cultivé et contemporain des juifs de mon temps, devenu Paul, rempli de sagesse de vérité, connaissant la réalité de mon personnage historique et avec l’aide des lumières de l’Esprit Saint, témoigne lui aussi que je suis vrai Dieu et vrai Homme, égal au Père de par ma nature divine et incréée, égal à ma Mère de par ma nature humaine et créée, Christ sans interruption et Réparateur, Sauveur, parfait Rédempteur pour l’éternité.

En tout semblable

Si donc j’étais Homme, pourquoi n’aurais-je pas dû subir les tentations comme tout un chacun? Si le Père a voulu me rendre «en tout semblable» à vous, pourquoi aurait-il dû m’accorder l’injuste privilège de ne pas connaître la souffrance et l’effort des tentations – et pourquoi aurais-je dû y prétendre –, alors que tous les hommes les subissent et qu’ils y réagissent différemment en fonction de la prépondérance ou de l’absence en eux de la bonne volonté de se sanctifier, autrement dit en fonction de leur spiritualité ou de leur instinct charnel? Mais c’est justement, parce que je me suis perfectionné par le moyen de la souffrance continuelle que j’ai été l’Hostie parfaite! Si le Père avait voulu que le démon n’approche pas cet homme qu’était son Verbe incarné, n’aurait-il pas pu l’en empêcher? Ne l’a-t-il pas fait en me dissimulant pendant trente ans aux recherches de Satan, par tout un ensemble de circonstances providentielles? S’il l’avait voulu, lui était-il impossible de poser des limites aux tentations qui m’assaillaient, s’il avait voulu en permettre certaines mais pas toutes, pas celle-ci précisément, car inconvenante pour le Christ? N’aurait-il pas pu me rendre supérieur aux hommes et aux anges? Pourquoi donc m’avoir rendu de peu inférieur aux anges et semblable aux hommes? Est-ce que ces mots de l’Apôtre qui affirme que je suis un homme en tout semblable aux autres ne contredisent pas le passage où il dit que je suis de peu inférieur aux anges? Ne vous serais-je donc pas semblable? Ne serais-je donc pas semblable à Dieu, puisque Dieu est plus grand que les anges? L’Apôtre aurait-il proféré des blasphèmes, des sottises ou des mensonges?  Et s’il ne l’a pas fait, en quoi consiste cette différence, cette égalité et cette infériorité dans le fait d’être différent des anges, inférieur à eux, égal aux hommes et en même temps inégal puisque je suis de peu inférieur aux anges? Mais n’est-ce pas blasphématoire de prétendre que le Verbe incarné est inférieur aux anges? En quoi consiste cette différence qui est en moi, par rapport aux anges et aux hommes?
Ne vous êtes-vous jamais posé ces questions, avec une sincère volonté d’y répondre et en y réfléchissant sous la lumière de Dieu? Tous, mes enfants, tous, vous avez le devoir de vous placer sous la lumière divine et de vous efforcer de comprendre, de comprendre par vous-mêmes; ne vous contentez pas paresseusement des explications proposées par d’autres, sans vous efforcer de comprendre personnellement.
Liriez-vous tous les livres qui parlent de moi et du Très-Haut que cela vous serait moins utile, si vous le lisez machinalement, qu’une seule connaissance apprise par un effort personnel de comprendre, en faisant preuve d’une humilité pleine d’amour qui recourt à l’Esprit Saint pour pouvoir comprendre, et d’une justice héroïque pour le prendre comme ami et se laisser mener par lui à la compréhension du langage divin. Car seuls «ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu» (Rm 8-14). C’est encore Paul qui l’affirme. Et il est naturel que les enfants comprennent le langage de leur père.
Je vais cependant vous montrer cette différence et vous dire comment il est possible que je sois semblable à vous et en même temps de peu inférieur aux anges.
Je suis comme vous, je suis l’Homme, par conséquent je suis indéniablement inférieur aux anges, car l’homme n’est pas cette créature spirituelle qu’est l’ange, la plus noble de la création: ceux-ci sont purement spirituels, ils possèdent une grande intelligence, et une intelligence rapide puisqu’ils ne sont pas appesantis par la chair et les sens; ils sont confirmés en grâce et adorent sans relâche le Seigneur dont ils comprennent la pensée et l’accomplissent sans nul obstacle. Mais l’homme peut-il s’élever lui-même à un niveau surnaturel? Il le peut s’il vit volontairement dans la pureté, l’obéissance, l’humilité, avec charité, à l’instar des anges. Or tout cela, je l’ai fait. Ce Jésus, créé de peu inférieur aux anges, devint Homme par le divin désir de son Père, afin d’être le Rédempteur. Par la suite, il devint de peu inférieur aux anges par sa volonté personnelle et pour vous donner l’exemple qu’un homme peut, s’il le veut, s’élever lui-même à la perfection angélique, en menant une vie angélique.
Oh! Vie humaine tellement unie au surnaturel qu’elle réduisait à néant les voix et les faiblesses de la matière pour endosser les voix et les perfections angéliques! Vie qui oublie la concupiscence, mais vivante d’amour, dans l’amour! L’homme qui devient ange, c’est la créature composée de deux substances qui en purifient la partie la plus basse par les feux de la charité; or c’est dans la charité que se trouvent toutes les vertus comme autant de graines à l’intérieur d’un unique fruit, à tel point qu’on peut dire qu’elle s’en dépouille, mieux, qu’elle la dépouille de tout ce qui est matérialité jusqu’à rendre la matière digne d’entrer un jour dans le Royaume de l’Esprit. Elle dépose dans le sépulcre son vêtement purifié dans l’attente de l’ordre final.
Mais elle en jaillira dans une telle gloire qu’elle fera l’admiration des anges eux-mêmes, car la beauté des corps ressuscités et glorifiés causera l’étonnement respectueux des anges, qui admireront leurs frères de création en disant: «Nous avons su rester en état de grâce avec une seule substance; les hommes, eux, ont remporté l’épreuve par leur esprit et leur chair. Gloire à Dieu pour la double victoire des élus».
Semblable en tout aux hommes, le Christ a voulu atteindre la beauté de la perfection angélique par une vie sans ombre, sans péché ni même d’attirance pour le péché; tout en restant homme pour subir la mort avec sa chair et son sang pour expier les fautes de la chair, du sang, de l’esprit et de l’orgueil de la vie, avec toute, toute, toute la souffrance pour réparer toute, toute, toute la Faute, il devint de peu inférieur aux anges et éleva la nature humaine à la perfection des anges.

Donc, je suis Dieu. 
Et je suis homme

Tout comme l’ange est l’anneau intermédiaire entre l’homme et Dieu, moi, qui devais ressouder la chaîne interrompue entre Dieu et vous, vous réunir à Dieu, j’ai servi de lien, grâce à ma parfaite humanité, entre la terre – c’est-à-dire les hommes – et le ciel – les anges – ramenant ainsi l’humanité à une perfection égale, et même plus élevée, que celle que possédaient Adam et Ève au commencement des temps, lorsque l’homme était innocent et heureux grâce au don gratuit de Dieu, sans connaître ni subir le dur combat contre le mal et les incitations du péché. Par conséquent, ma divinité ne s’est pas avilie en assumant la descendance d’Adam, mais l’humanité s’est divinisée et, par la libre volonté de l’Homme, elle a été portée à la perfection qui rend semblable à mon Père, lequel ne connaît pas l’injustice.


L’Apôtre ne ment donc pas, ne blasphème pas et ne se contredit pas quand il affirme, en des mots inspirés, que Jésus, l’Homme, s’est fait de peu inférieur aux anges grâce à une spiritualité héroïque. Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu l’Esprit Saint n’ont pas manqué de fournir au Rédempteur le seul vêtement qui lui convenait pour qu’il soit ce qu’il devait être et puisse vous racheter – ainsi que par ce grand acte qu’est son Sacrifice – par cette continuelle leçon qu’est sa croissance en grâce jusqu’à parvenir à la perfection spirituelle, ceci pour vous sauver de votre ignorance, de cette ignorance consécutive au péché qui amoindrit les forces de l’homme et l’influence en lui insinuant que, puisqu’il est davantage formé de matière que d’esprit, il ne peut tenter d’évoluer spirituellement…

Maria Valtorta, «Les Cahier de 1945 à 1950», pp. 350-358, 18.02.1947

Légende: Jésus parmi les docteurs de la Loi, de Nicolás et Martín Zahortiga (XVe siècle)
 

Mots-clés