C’est par grâce que je peux noter ce qui m’est dit
Christine - «Seul l’Amour vous délivrera» (3)
Nous terminons notre entretien avec Christine autour des divers messages qu’elle reçoit.
Christine, les messages, vous les entendez continuellement?
Non, ça dépend, il y a des moments où il n’y en a pas, ça peut venir n’importe quand. Le Seigneur est très délicat, quand j’ai des rendez-vous médicaux par exemple, il ne vient pas. Il vient plutôt le soir quand je suis davantage dans la prière.
J’ai une vie quotidienne comme tout le monde, je vis seule, je fais mes courses, mon ménage, j’ai beaucoup de rendez-vous médicaux qui prennent du temps, puisqu’ici il faut prendre la voiture et c’est toujours loin.
Comment surviennent ces communications?
Pour les messages et tout ce qui est intérieur, je sens l’appel qui vient, qui me met en situation d’intériorité et qui m’enveloppe en même temps d’une grande douceur. À ce moment-là, je deviens plus réceptive. Je prends alors mon carnet à côté de moi, au cas où, et tout peut commencer. C’est par grâce que je peux noter ce qui m’est dit, parfois entre le début et la fin de la phrase, je n’arriverais pas de moi-même à tout écrire.
Et ensuite, vous souvenez-vous ce que vous avez écrit?
Non, pas obligatoirement.
Et si vous relisez un passage que vous avez écrit en 2017, cela vous étonne, c’est évident?
Évident? Non, je suis surprise de la force du message et de sa beauté! Je me dis «ouah!».
Qu’est-ce qui vous a conduite à écrire? On vous l’a conseillé ou vous l’avez fait spontanément?
Je l’ai fait spontanément, mais le Père Paul Labutte, mon parrain, m’a conseillé de poursuivre. Les messages ont commencé en 1992, puis ils ont repris en 2017. Avant, c’était: «Prends un crayon, écris!», maintenant, non, il y a un appel. L’appel demande à ce que je sois disponible pour répondre. Parfois, quand ça commence et que je suis occupée, j’arrête ce que je fais et je me précipite pour prendre un carnet, un crayon, je me rends disponible. Quelquefois, je demande «C’est bien toi Seigneur?».
Et lorsque vous écrivez, il n’y a aucune difficulté, ça coule de Source pour ainsi dire?
Oui, sauf si j’ai mal écrit et je réécris alors à côté.
Vous avez toujours vos communications?
Oui.
Le rythme, c’est selon…
Ce n’est pas moi qui décide! C’est selon ce qu’il m’est donné, je ne choisis pas. S’il y a, je prends. La fréquence avait baissé un certain temps et maintenant ça reprend plus souvent.
A qui s’adressent vos messages?
Ce ne sont pas mes messages! Ils s’adressent à tout le monde, les chrétiens comprendront peut-être mieux, mais c’est pour chacun. Le Seigneur ne fait pas de différences.
Le Seigneur vous a ouvert des perspectives sur les temps qui viennent?
Les derniers messages sont particulièrement forts. Heureusement, je ne m’en rends pas compte sur le moment, mais c’est après.
Je ne lui demande rien, mais il annonce des temps très difficiles avant que tout soit renouvelé. Il insiste sur sa venue proche.
Outre ce que vous recevez comme paroles intérieures, vous recevez aussi des visions?
Dans les années 96-98, j’ai eu beaucoup de visions. Et j’en ai encore aujourd’hui.
Sous quelle forme?
Naturelle! Par exemple, la veille du jour où maman est décédée, j’étais dans ma chambre, à prier le Seigneur pour elle devant mon petit autel, sans savoir qu’elle partirait le lendemain. Je demandais au Seigneur d’être là pour elle. À ce moment, j’ai vu l’Enfant-Jésus venir à côté de moi, là en personne, présent, tellement souriant, sous l’apparence du Jésus Roi d’amour dessiné par Mère Yvonne-Aimée.
J’ai eu des visions du Démon aussi, c’est un monstre, je ne veux rien en dire.
Votre ange gardien vous parle, vous le voyez aussi?
Dans un message, il m’a dit s’appeler Lumen (29/07/2021). J’ai été surprise, parce que c’était aussi l’ange gardien de Mère Yvonne-Aimée! C’était un cadeau, parce que Mère Yvonne-Aimée est aussi ma marraine du Ciel.
A l’occasion d’une intervention chirurgicale, elle est apparue à mon chevet dans ma chambre, à la clinique (16/09/2017).
Comment se présente Lumen? C’est un beau jeune homme… il a des ailes avec des plumes? (sourire)
L’ange est vraiment très beau.
Lumen! Ce nom vous inspire? Cela veut dire Lumière. Le Seigneur vous a fait un beau cadeau.
C’est extraordinaire, mais je ne l’ai pas cherché!
Le Seigneur m’a fait de beaux cadeaux, je me souviens, mon enfance, même à quelques mois, c’est comme si c’était hier. J’ai toujours aimé Jésus. C’est donné! Ici, dans ma chambre, j’ai eu une très belle vision. Une autre fois j’ai vu la Lumière, c’était tellement magnifique que je voulais partir pour la rejoindre.
Et la Vierge Marie, par rapport à Jésus?
Je l’ai vue beaucoup moins souvent que Jésus. Elle est d’une douceur extrême et très très belle!
A propos de l’au-delà?
Je me souviens, une fois j’ai vu l’enfer, pas le purgatoire. Mais le Ciel… je crois que je vis dedans tous les jours. C’est toujours tout intérieur, mais tout est là. Ce que j’aime beaucoup c’est l’Eucharistie, la sainte Hostie. J’ai souvent reçu la vision de l’Hostie. Par exemple, à la Brardière, pour la nuit de Noël. J’étais dans un petit ermitage, le Père Labutte m’avait donné la photo de l’Enfant-Jésus de Mère Yvonne-Aimée. Je priais devant cet Enfant-Jésus et, à ce moment-là, au lieu du petit mur en bois sur ma droite, j’ai vu une immense Hostie blanche qui prenait toute la place du mur et derrière l’Hostie, je voyais les arbres avec leur branchage dans la nuit.
Quand vous recevez une telle vision, qu’est-ce que cela imprime en vous?
Un immense amour, une reconnaissance. Si je suis allongée, je suis comme paralysée par cette immensité et, si je suis debout, il m’arrive de tomber à genoux. C’est une telle douceur, c’est difficile d’exprimer cela.
Vos visions sont-elles rapportées au milieu des messages?
Les plus récentes, oui!
Pouvez-vous nous donner d’autres exemples de visions qui vous ont marquée?
Je reçois parfois des grâces spéciales. Par exemple, quand ma sœur aînée est décédée, elle était seule. Je ne savais donc pas qu’elle était partie. Le jour où elle est décédée, j’étais dans mon bureau et, dans le couloir à côté, j’ai senti une présence et j’ai entendu ma sœur aînée me dire: «Ah, je sens que je vais m’épanouir, enfin!». Et plus rien, envolée! J’ai appris son décès quatre jours après. Je la revois encore, là, dans le couloir.
C’est plein d’espérance, cette locution!
…Pour le décès d’un de mes frères, nous étions tous dans la voiture pour aller le voir à la morgue. D’un coup, j’ouvre la fenêtre de la voiture, je sens la présence de mon frère, je le vois rapidement, je lui dis impérativement: «Va, va, ce n’est pas ta place ici, monte, monte!» Il est parti. C’était beau!
Il y a beaucoup de choses comme cela. Je pourrais aussi évoquer le message si réconfortant et magnifique que le Seigneur m’a donné le jour même du décès d’un de mes proches (18/12/2022). Que de grâces!
Avez-vous reçu des signes extérieurs spéciaux, chez vous, comme des lacrymations…?
Non. Dans ma chambre j’ai reçu deux visions inoubliables. Je me suis réveillée en pleine nuit noire, la chambre toute en lumière, indescriptible, on dira «blanche». Puis petit à petit, la lumière a régressé, j’ai vu comme le halo d’un être humain debout. A l’intérieur de ce halo, il y avait plusieurs cercles et à l’intérieur de chaque cercle, il y avait trois cercles et chaque cercle avait un rayonnement, des pulsations différentes en intensité. Le plus petit avait un rayonnement plus fort. Puis la lumière a décliné et la chambre s’est retrouvée dans le noir. Plus tard, j’ai compris que c’était une représentation symbolique de la Trinité, ce que le Seigneur m’a confirmé dans un message ultérieur (30/04/2020). C’était la première fois que je voyais une telle splendeur. Je n’avais jamais vu une seule image qui représente ainsi la Trinité.
Avez-vous tenté de dessiner cette vision?
Oui, j’ai fait un pauvre petit dessin tout simple, de forme ovale contenant plusieurs cercles et dans chaque cercle, il y a trois cercles d’où émane une lumière d’une intensité différente.
Des mois plus tard, j’étais allongée dans mon lit et j’ai vu une lumière blanche au-dessus de la porte de ma chambre; cette lumière était tellement magnifique, elle était blanche et avait quelque chose d’un peu émeraude! Elle m’attirait et je n’avais qu’un désir, c’était de partir dans cette lumière, mais c’était… non! Le lendemain, j’ai réalisé que cette lumière pouvait provenir d’une icône de la Vierge Marie qui se trouve au-dessus de la porte. Ces deux visions, ces lumières, je n’ai jamais vu ça ailleurs.
Vous voulez dire que ce n’était pas naturel?
Il me semble naturel d’avoir des visions… surnaturelles!
Pour ce qui est des publications, comment est-ce venu? Est-ce vous qui avez décidé de publier ou…
Katia a très vite demandé que ce soit transmis (15/12/2017) et le Seigneur l’a confirmé par la suite (22/06/2018). Nous en avons parlé avec mes amis, espérant une édition rapide. En attendant, ils ont ouvert un site dédié sur internet, début 2022: Messages du Ciel à Christine.
Au niveau de l’Église, comment ça se passe, votre évêque vous connaît?
Je n’ai pas eu l’occasion d’être présentée.
Si je pouvais avoir la Messe tous les jours, je serais heureuse, mais ce n’est pas le cas, à la campagne. Chez les religieuses, à quelques kilomètres, avant, il y avait une heure d’adoration tous les jours. Avec la nouvelle prieure, c’était passé à deux fois par semaine et, après le Covid, nous n’avons plus eu le droit d’y aller. Je vais à la Messe tous les dimanches et je peux aussi avoir une heure d’adoration avant la Messe dans une chapelle dédiée.
Les prêtres vous connaissent avec votre charisme?
Non, sauf le premier prêtre que j’ai connu ici, deux-trois ans avant son décès. Il me disait: «Toi, je sais qui tu es, tu viens quand tu veux, tu veux de l’eau bénite, je t’en donne. De toi, j’ai tout compris.» Je l’appréciais beaucoup, il me manque, c’était un fin et bon prêtre.
Et depuis, il n’est pas «revenu» vous dire bonjour?
Non! J’avais rencontré deux prêtres ici, mais ils ont été nommés ailleurs. J’aimerais beaucoup rencontrer un prêtre; le Seigneur m’a dit: «Pour le moment c’est moi qui t’accompagne», comme Il me dit: «Je suis là, je veille». J’aimerais beaucoup avoir un accompagnateur spirituel. J’ai eu de très bons prêtres accompagnateurs et ça, ça fait du bien! Avec le Père Labutte, c’était…! Mais, ils sont toujours présents, ils ne m’ont pas abandonnée. La preuve, Mère Annie vient toujours.
Saviez-vous qu’il y a d’autres personnes à recevoir des révélations?
Oui, je sais que des gens en reçoivent mais, comme je l’ai dit, je vais rarement lire les messages.
Et les lieux d’apparitions vous en connaissez?
Oui, je connais l’histoire de La Salette, mais je n’y suis jamais allée, c’est un grand rêve. Il y a quelques années, je suis allée à Fatima, ouaahou, c’était magnifique! J’ai eu le bonheur de me rendre aussi à Garabandal, Medjugorje, Pontmain, la rue du Bac, Pellevoisin, Lourdes, bien sûr…
Quels effets ont ces enseignements, ces communications sur votre vie spirituelle?
Les enseignements du Ciel sont nourriture, ils m’aident à vivre, c’est une grâce, sinon je pourrais peut-être m’enorgueillir. C’est la nourriture pour permettre à la chair de vivre comme il faut.
Je suis toujours surprise quand le Seigneur dit «la chair revivra». Ça veut dire que la chair revit au Ciel. Chaque fois, ça me touche.
C’est notre Credo: «Je crois en la résurrection de la chair.»
Mon amour du Seigneur a toujours été immense, depuis toute petite quand il s’est fait connaître. L’amour a toujours été là. Il évolue de manière mystique. C’est comme un mariage spirituel depuis toute petite.
Mais je vis comme tout le monde et je ne parle pas de ma vie intérieure.
Pourriez-vous nous résumer les principales demandes du Ciel dans vos messages?
La conversion d’abord et tout ce qui en découle. Jésus nous aime, il nous veut tous dans son Royaume! Il est venu et vient toujours pour chacun, il n’abandonne aucun de ses enfants, Il est toujours présent et il accompagne chacun. Le Seigneur parle au cœur de l’homme, de tout homme. Il suffit de tendre l’oreille du cœur, d’entrer dans le silence et de croire à sa Présence bien réelle. C’est lui le Sel de nos vies.
Nous sommes enfants de Dieu et nous devons prendre conscience que sans lui nous ne sommes rien.
Christian Parmantier
Photo: Mère Yvonne-Aimee de Malestroit