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En une âme bavarde, je ne connais pas le repos

Nouvelles de Medjugorje
 

Télévision, radio, téléphones portables, twitter, WhatsApp, Internet, YouTube, Facebook, Instagram, WeChat, etc. Communication? Pourquoi, alors, la communion fraternelle et les relations entre les personnes se détériorent-t-elles? Pourquoi les familles se déchirent-elles de plus en plus? Qui sont ces voleurs qui viennent subtilement dérober l’écoute mutuelle, la joie de la communion fraternelle et l’union des cœurs?
Un piège pour la relation aux autres. La famille devrait être «un lieu de compréhension et de tendresse», nous dit Marie (2 octobre). Mais par la télévision et tous ces différents medias, trop de familles ont laissé pénétrer en leur sein des voleurs. Des voleurs de temps, de dialogue familial et d’attention mutuelle. Certes, toutes ces techniques ne sont pas mauvaises en soi. Elles rendent souvent de grands services. Mais leur utilisation effrénée, systématique et sans discernement fait d’elles de véritables tyrans domestiques qui nous contrôlent. Ces nouveaux modes de communication volent entre autres notre capacité d’intériorité, d’écoute de Dieu et du prochain; elles dérobent notre capacité d’adoration qui fait la grandeur de l’homme. Elles nous maintiennent dans une superficialité affligeante à laquelle nous nous habituons de façon désastreuse, à la manière d’une drogue. Lorsque nous adorons Dieu, nous devenons ce que nous sommes véritablement aux yeux du Créateur, tandis que ces imposteurs nous privent peu à peu de notre belle identité.
Beaucoup de familles souffrent d’une «crise de manque» de communion. Là où l’amour ne s’exprime pas, chacun essaie de survivre à son enfermement en cherchant des compensations à travers des communications tous azimuts. Ah, si nous savions combien Dieu désire nous parler! Ce n’est pas pour rien que son premier commandement commence par Shema Israël, écoute Israël!

Un piège pour la relation à Dieu

Le Seigneur a dit à sainte Faustine: «En une âme bavarde, je ne connais pas le repos. Le tumulte incessant me fatigue et dans ce tumulte, l’âme ne discerne pas ma voix.» En effet, Dieu parle à toutes les âmes mais seul un petit nombre entend le murmure de sa voix. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui ont peur du silence. Peur de se trouver face à soi-même. Le bruit nous fait oublier notre vide intérieur en faisant semblant de le remplir. Illusion! Pauvre cœur qui ne trouve pas la vraie joie! Pauvre cœur qui ne sait pas que Dieu seul peut le remplir et qui oublie sa capacité d’être comblé!

Comment garder un cœur pur?

Les critiques ou les mauvaises paroles que nous recevons s’apparentent à une violente vague qui atteint le rivage de la mer. Elle peut frapper un rocher, et donc rebondir avec plus de violence: c’est ce qui arrive lorsque nous répliquons, que nous nous justifions, ou que nous répandons ces paroles autour de nous. Mais la vague peut aussi s’échouer sur le sable, et donc perdre de sa force pour finalement disparaître: c’est ce qui se produit quand nous opposons notre silence à la critique, à la médisance et à la haine, comme Jésus l’a fait durant sa Passion. Ainsi, la violence s’échoue dans notre silence et disparaît.
«N’entrez jamais en discussion!» dit la Vierge Par exemple, si quelqu’un blasphème dans votre famille, faites comme si vous n’aviez pas entendu. Ne répliquez pas. Mais dans votre cœur, bénissez le Seigneur, multipliez les bénédictions. Votre bénédiction annulera l’effet du blasphème, et Dieu sera glorifié.
Les trois tamis: Le philosophe Socrate nous donne un très bon conseil. Quand nous entendons une mauvaise parole et que nous voulons la répéter à d’autres, passons-la d’abord à l’épreuve des «trois tamis»: Cette parole est-elle absolument vraie? Est-elle bonne à dire? Est-ce utile de la rapporter? Si elle n’est ni vraie, ni bonne, ni utile… alors taisons-nous et oublions-la!
«Le silence est un glaive dans le combat spirituel, nous dit sainte Faustine. Une âme bavarde n’arrivera jamais à la sainteté. Le glaive du silence coupera tout ce qui voudrait s’accrocher à l’âme. Nous sommes tous vulnérables en ce qui concerne la parole, nous voulons répondre immédiatement, sans nous demander si c’est la volonté de Dieu, pour nous, de parler.»
«L’âme silencieuse est forte. Si elle persévère dans le silence, aucune contrariété ne la touchera. L’âme silencieuse est capable de s’unir à Dieu de la façon la plus profonde, elle vit presque toujours sous l’inspiration du Saint-Esprit. Dans l’âme silencieuse, Dieu agit sans rencontrer d’obstacle.» (Petit Journal, §477)
«Le Saint-Esprit ne s’adresse pas à l’âme dissipée et bavarde, mais Il parle par de silencieuses inspirations à l’âme qui sait se taire. Si le silence était strictement observé, il n’y aurait pas de murmures, d’amertumes, de médisances et de potins. L’amour du prochain ne serait pas terni. En un mot, beaucoup de fautes cesseraient d’exister. La bouche qui se tait est de l’or pur et témoigne de la sainteté intérieure.» (Petit Journal, §145)
Jésus lui dit ailleurs: «Tâche de vivre recueillie pour entendre ma voix qui est un murmure; seules les âmes recueillies peuvent l’entendre.» (Petit Journal, §1778)
Chère Gospa, nous voulons hâter ton triomphe et préparer avec toi la venue de Jésus… Tu as dit à sainte Faustine, «Que votre vie soit comme la mienne, silencieuse, cachée, en prière, pour préparer le monde à la Seconde venue de Jésus.» (Petit Journal, §625) Protège-nous et guide-nous!

Sœur Emmanuel,
Enfants de Medjugorje,
15 novembre 2017
www.enfantsdemedjugorje.fr