Vos prières sont mes roses
Ma vie à Nazareth — Marie à Giuliana Buttini
Marie: Quand je souffrais au pied de la Croix, je pensais aussi à vos douleurs. De grandes douleurs, celles de toutes les mères qui ont vécu la même douleur que moi, même si c’est d’une autre manière sans doute: des enfants morts à la guerre, des enfants souffrants... La croix est pour tous et elle est lumière! Lumière pour les âmes. La Croix est le signe de la Rédemption. Mes larmes sont vos larmes.
Maintenant, mes images pleurent pour vous montrer à tous que la douleur du monde est encore ma douleur. Et si des larmes coulent de mes images, c’est un dernier avertissement. Le monde doit prier, s’améliorer, aimer davantage et être plus croyant! Ce n’est qu’ainsi qu’on obtiendra le salut.
Je pleurais au pied de la Croix, quand j’endurais toute la douleur du monde pour vous, pour moi, en voyant mon Fils, Dieu, né de Dieu, qui s’offrait à l’humanité pour la sauver. Pour vous Dieu s’est fait homme, parole et douleur, afin que vous preniez part à sa souffrance pour votre salut. C’est la raison de la douleur du monde, une grâce incompréhensible.
Celui qui vit la douleur se plaint, parce qu’il ne peut en saisir la grandeur. Le don le plus grand qui puisse être fait à un homme est la douleur qui le purifie et le sanctifie.
Même l’homme le plus mauvais s’améliore par la douleur. Au pied de la Croix, vous étiez tous avec Moi.
Johanan représentait toute l’humanité. «Viens, mon petit, à présent, tu seras Mon fils.» «Venez, je vous ouvre les bras. Je suis votre Mère!» Celui qui a pleuré comprend les larmes des autres et sait consoler.
Après la Résurrection, j’ai éprouvé une grande joie, même si je ne vivais plus avec Mon Fils. Je le savais dans la gloire. Mon Cœur était heureux bien que rempli de nostalgie. J’entendais encore sa voix d’enfant quand Il m’appelait dans le jardin: «Immi, viens voir, deux roses jaunes sont épanouies.»
La nostalgie d’une présence vivante matérielle aussi longtemps que nous sommes sur terre.
Avec la foi vient la certitude de la présence vivante et spirituelle. Nous éprouvons la joie de savoir ceux que nous aimons dans la gloire, même si nous n’avons plus que leur souvenir, les larmes, la douleur, la croix.
La Croix était de bois et très lourde. Au ciel, vous verrez une merveilleuse Croix lumineuse! La Croix de lumière! Tous ceux qui, avec mon Fils, ont participé à la Rédemption de l’humanité, les saints, les justes, les martyrs, les purs verront ou ont déjà vu cette croix. Et moi, Myriam, qui ai connu la douleur, j’en connais aussi toutes les conséquences. Ne la rendez jamais stérile; faites-en, vous aussi, une croix lumineuse qui peut se fondre avec la grande Croix de la Rédemption!
Du bois qui devient lumière! Mort, puis vie! Dans le jardin de Nazareth deux roses jaunes s’étaient épanouies.
«Immi, viens voir les roses. Puis-je les cueillir pour te les apporter, ou bien veux-tu les cueillir Toi-même?»
Vos prières sont mes roses! (15 septembre 1983)
Tiré de «Ma vie à Nazareth» page 237