Quand sera venue la dernière heure du dernier hiver, donnez-nous la force de ne pas nous retourner vers le tumulte des survivants. Donnez-nous la confiance tremblant du fils qui n’a pas peur de son père, autant qu’il l’ait offensé. Faites que la dernière parole humaine retenue par cette âme avant que votre silence l’ait recouverte, soit l’adjuration de la prière des agonisants: «Ne vous souvenez point de ses iniquités d’autrefois, ni des égarements où l’ont entraînée la violence et l’ardeur de ses passions, car si elle a péché, elle n’a cependant jamais renié le Père, ni le Fils, ni l’Esprit; mais elle a cru, elle a aimé son Dieu.»
François Mauriac (1885-1970)

Les poésies-prières sur la liturgie du dimanche par Franck Widro:
Dieu, Son Amour, notre Cité et moi (sur Marc 12,28b-34)
L’Amour de Dieu, Père et Mère, part du tréfonds de mon âme
pour s’étendre à toute la Cité; aller vers Dieu, vers l’autre,
c’est accueillir tes besoins; la Charité des Cieux est flammes,
a pour Visage le Christ; Il me transfigure, me fait apôtre.

Suivre Jésus, c’est t’aimé (sur Marc 12,28b-34)
J’écoute, entends la Parole, et me détourne du Veau d’or;
je réponds au moindre appel à aimer l’Eternel et l’homme;
l’amour reçu de Jésus m’engendre à me donner, j’adore
offrir mon humanité ma conduite, en un shalom.