Petites morts, grande résurrection.

Seigneur, comment nous étonner

que tu aies pu ressusciter

alors qu’à tout instant nous mourons et renaissons

dans nos corps et dans nos vies?

L’enfant prématuré, que veillent science et tendresse,

se déplie, se déploie.

La situation sans issue s’éclaire soudain, s’allège:

l’espace s’ouvre, le souffle croît.

Seigneur des convalescences,

la fatigue sans horizon s’efface et fait place à l’allant.

Un proche avait pris ses distances

et d’un bon les franchit pour se jeter

dans nos bras.

Le conflit sur le point d’éclater,

semant haine et criant vengeance,

se résoudra par la parole de paix.

Seigneur, notre corps nous lâche

et permet à la comparaison de s’ancrer en expérience.

Le visage chéri sur son lit dernier

nous parle de sérénité,

de retrouvailles sans faille.


Anonyme

Les poésies-prières sur la liturgie du dimanche par Franck Widro:
Suis-je amour? (sur Matthieu 25, 31-46)
Chaque matin, je juge mes gestes de la veille; étaient-ils d’amour ?
chacun d’eux, même modeste, a une valeur infinie pour Dieu;
Il m’ouvre à voir si mon agir envers un proche est toujours
plein d’humanité, un accueil et verbe miséricordieux.

La foi et les finances humaines (sur Matthieu 25, 31-46)
Ma vie, emplie de Dieu, écrit une fin à cet Évangile;
elle parle des difficultés d’aimer à cause de l’argent roi;
j’essaie, en Eglise, de convertir ton être matérialiste,
d’établir des finances humaines dans notre monde en désarroi.