Il est beaucoup plus difficile, quoi qu’on en pense, de croire en soi que de croire en Dieu. Et peut-on croire en Dieu, sans croire en sois-même, si peu que ce soit…
Là est le vrai débat: s’accepter, s’aimer humblement sois-même.
Tant il est vrai que c’est terriblement facile de se haïr…
Si nous étions des frères…
Nous saurions respecter la difficulté des autres à s’aimer eux-mêmes; nous serions libres, sans culpabilité devant des échecs qui ont aussi le visage d’un inviolable secret.
Nous saurions respecter distance et différente, comme les seules chances d’une possible rencontre. Nous saurions respecter les chemins de la liberté…
Quand au désespoir, si souvent méprisé comme manque d’espérance, s’il était aussi un appel, une soif sans remède, une nostalgie issue des origines, et que la vie trop étroite ne saurait contenir et encore moins combler

Les poésies-prières sur la liturgie du dimanche par Franck Widro:
De ma fuite à la foi (sur Jean 6, 41-51)
Dieu s’est approché de moi, m’a offert le Pain du Ciel;
J’ai traversé le désert; mon être, depuis, me ravit.
Ma fuite, devenue pèlerinage, m’a conduit à la Vie;
je reçois à la messe, l’Eucharistie, un arc-en-ciel.

Le Christ est Pain offert (sur Jean 6, 41-51)
La Parole de Dieu, en Jésus, est devenue Pain Vivant;
depuis, Il nourrit ma vie, m’est offert en plénitude;
j’agis en ce monde, t’invite à accueillir dorénavant
l’existence offerte aux hommes; je suis plein de gratitude.