Traité de l'amour de Dieu (tome 2)
Livres VII à XII
Bien qu'il ne soit pas dédié, comme l'Introduction à la vie dévote, au tout venant désireux d'avancer dans les voies de Dieu, le Traité de l'amour de Dieu est et demeure un classique de la vie spirituelle. Dès sa parution, en 1616, saint Vincent de Paul y voit une oeuvre «immortelle». Il s'agit certes d'un «Traité», avec une construction progressive et rigoureuse, destiné aux premières religieuses de la Visitation (dirigées par sainte Jeanne de Chantal) et plus généralement aux âmes déjà engagées dans les voies de la perfection. Son dessein consiste, dit-il, à «représenter simplement et naïvement, sans art et encore plus sans fard, l'histoire de la naissance, du progrès, de la décadence, des opérations, propriétés, avantages et excellences de l'amour divin». Cependant, dans le Traité, François de Sales reste ce saint aimable à tous, le champion de l'«humanisme dévot», le maître spirituel soucieux de convaincre par la douceur et l'amitié davantage que par les arguments de la raison et de l'autorité. Par-delà les préciosités de style et la naïveté (feinte?) de certaines comparaisons, le Traité est également, est-il besoin de le souligner, un chef d' oeuvre de la littérature française.