Philippe Néri, un homme dans son siècle
280 pages - 15,5x22,5 cm - 1991
1595: Philippe Néri vient de mourir. Le procès de canonisation s'ouvre aussitôt. «Nous le considérons comme un saint», déclare le pape Clément.
Quatre siècles se sont écoulés et l'enseignement de Philippe Néri n'a cessé de se répandre. En 1979, Jean Paul II en rappelle l'actualité:
«Saint Philippe a vécu dans un siècle agité de dramatiques évènements, dans une époque passionnée par les découvertes de l'esprit humain, séduite par l'art classique et païen, mais tourmentée par une grave crise due au changement des mentalités. Ame d'une foi profonde, prêtre d'une grande ferveur, doué d'une pénétration hors du commun et d'un charisme exceptionnel, il sut garder intacte la vérité qui lui avait été confiée et la transmettre dans son intégrité et sa pureté.
Les papes et les cardinaux, les évêques et les prêtres, les princes et les hommes d'Etat, les religieux et les artistes avaient recours à lui. Mais cette misérable petite pièce qui constituait son appartement fut surtout le rendez-vous d'une foule immense de gens du peuple, d'humbles, de déshérités, de marginaux rejetés par la société, de jeunes, d'enfants. Tous accouraient pour lui demander ses conseils, son pardon, sa paix, ses encouragements, son aide matérielle et spirituelle.»
De nos jours encore, Rome vénère de façon solennelle l'«apôtre de l'Urbs».
Fondateur de l'Oratoire dont l'influence fut déterminante dans l'histoire de la spiritualité, Philippe Néri est aussi connu pour son esprit d'autodérision. Aimé et vénéré de son vivant, thaumaturge, meneur de foules, il balbutiait à la fin de sa vie: «Je n'ai jamais fait aucun bien, aucun, aucun...».
On s'étonne que l'édition française ait presque totalement ignoré ce saint si actuel. Ce livre d'historien et hagiographe italien Giorgio Papasogli comble cette lacune.