Les sacrements de la miséricorde
La réconciliation et l'onction des malades
Un univers sans culpabilité et sans repentir peut donner l'illusion rassurante d'une innocence entière, mais il entretient le risque de se fermer à toute pratique de la miséricorde, ce qui peut entraîner à la violence, à la répétition, et même à la culture de la mort.
Un des effets du péché est l'aveuglement du coeur qui risque d'intervertir le bien et le mal et de confondre les chemins qui mènent à la vie ou à la mort. C'est en fait la constitution de notre personnalité qui se joue autant dans notre consentement au réel que dans notre ouverture à la vérité divine.
La première urgence est donc de laisser Dieu se faire proche de nous, de nous révéler son amour et sa miséricorde, de redonner sens à notre vie et à chacun de nos actes.
Les deux composantes de la miséricorde divine sont la lumière de la vérité sur le péché et l'action douce et irrésistible de l'amour qui purifie et guérit, qui apaise et renouvelle.
Les sacrements de la miséricorde, la réconciliation et l'onction des malades, nous remettent sur la voie de la pureté et de la liberté baptismales quand les croyants ont connu des défaillances et surtout au moment décisif de la mort.
Brève présentation:
Troisième volet d'une théologie sacramentelle revisitée par la psychologie et l'anthropologie. Les sacrements de la miséricorde, la réconciliation et l'onction des malades, sont aujourd'hui un enjeu décisif face à l'individualisme qui se traduit par le rejet de toute norme et la difficulté à construire une personnalité unifiée. Le risque social est l'absence de référence à la loi.