Le Mois du Précieux Sang
Abbé Carney
«Un autel fut élevé à Jérusalem (il y a plus de deux mille ans), mais le sang de la victime baigna l'univers.» Cet autel était une croix: la victime était... un Dieu! Ce mystérieux et sublime sacrifice a opéré le salut du monde... par le Sang! Jusque-là le sang avait fréquemment coulé, mais inutilement pour purifier les consciences coupables. Le sang des animaux, si abondamment répandu, était un sang mort qui ne pouvait réconcilier avec Dieu: «Car il est impossible que, par le sang des taureaux et des boucs, on obtienne la rémission des péchés.» (He 10,4)
C'est dans le dessein d'échauffer les coeurs et d'être utile à la piété, qu'on offre aux âmes chrétiennes ces méditations sur le Sang de Jésus-Christ versé pour notre salut.
«Car, dit encore le pieux Thomas à Kempis, il y a dans ce Sang que l'amour a répandu pour nous, tant de feu, que celui qui médite avec recueillement sur ce prix de notre salut, se sent bientôt tout embrasé par une chaleur divine. Alors, plein d'amour, il commence à désirer véritablement de devenir, par ses actions, semblable à son modèle.»
Comme c'est par son Sang que Jésus-Christ nous a rachetés, on a rattaché tous les fruits de la Rédemption à l'effusion de ce Sang Précieux: «Ceci, disait Jésus-Christ, est le calice du Sang du nouveau et éternel Testament, lequel Sang sera versé pour plusieurs en rémission des péchés.»
Chaque méditation est composée d'un chapitre doctrinal; d'un colloque où l'âme s'applique la doctrine qui a été exposée, où elle s'humilie à ses yeux devant Dieu; d'un exemple ou histoire qui montre en action la doctrine; d'une prière ou oraison jaculatoire pour conserver la mémoire de ce qu'on a lu et s'élever vers Dieu.
Ce mois du Précieux Sang nous offre la grâce de sanctifier le mois de juillet consacré au Précieux Sang de Jésus et de nous plonger dans ce bain salutaire, grâce aussi à de très inspirantes prières, à tout autre moment de l'année!