Le «divin» Mozart

Mozart a été poursuivi par la malchance durant sa courte vie, comme si une malédiction pesait sur lui. Même son enterrement a été dramatique: on ignore l'emplacement de sa tombe; il repose dans une fosse commune.

Le plus grand génie musical, et le plus lumineux, a été dédaigné par Vienne, la capitale où il revenait sans cesse, comme attiré par l'infortune ou la fatalité.

La femme qu'il aimait, poussée par une mère abusive, l'a rejetée.

Depuis sa mort, sa mémoire a été défigurée. On le présente comme un fervent adepte de la franc-maçonnerie, sans dire ce qu'elle était en Autriche, au XVIIIe siècle, ni les raisons qui l'ont poussé à y adhérer.

Mozart était au contraire, un catholique fervent, de sensibilité mariale. Le livre en apporte la preuve. C'est une oeuvre de réhabilitation. Une oeuvre salutaire.

Appréciations

Une biographie vivante, attachante et nouvelle sur ce génie musical qu'aime à jouer notre pape Benoît XVI. Oeuvre de réhabilitation, elle explique les raisons qui ont amené Mozart à adhérer à la franc-maçonnerie principalement l'attitude peu chrétienne de l'archevêque de Salzbourg Colloredo, qui exploitait le musicien et traitait sa personne et sa musique avec un mépris peu supportable. Petit reproche: l'auteur semble moins clairvoyant pour la franc-maçonnerie autrichienne au XVIIIe siècle. On le suit davantage quand il nous montre Mozart fidèle à l'obligation dominicale, se rendant quand il pouvait à la messe en semaine. De même on lui est reconnaissant d'insister sur la belle sensibilité mariale de Mozart. On apprend ainsi que le 8 septembre 1777, Mozart s'est consacré à la Mère de Jésus et qu'il a adhéré à une congrégation mariale. Les épreuves n'auront pas épargné le musicien. C'est un autre mérite de cet ouvrage que de retracer dans sa véracité l'itinéraire courageux de l'artiste. On sait que l'enterrement de troisième classe qui fut le sien aboutit à la fosse commune. Cependant, par-delà cette tragédie, la musique de Mozart triomphe, immortelle.
L'Homme Nouveau