Le clergé et le peuple
Regard d'un fils de saint François
Père Marie-Antoine de Lavaur
« La revue du Clergé français invite ses lecteurs à donner une réponse claire et pratique aux trois questions suivantes : Le clergé a-t-il perdu, en France, une part de son influence auprès des ouvriers et même des paysans ? Si oui, à quelles causes attribuez-vous ce malheur ? Comment y remédier ? Un fils de saint François ne pouvait y rester indifférent. La question, d'une actualité brûlante, va droit à son coeur. »
Un regard représentatif de l'opinion du clergé régulier et séculier de ce temps à en juger par l'accueil et les réactions qu'il suscita. Le texte a d'abord été publié dans un ouvrage collectif franciscain en 1891 à Paris, Poitiers et Barcelone, réédité seul en 1899 et enrichi d'une deuxième partie en 1900.
« Ces pages seront applaudies de tout vrai catholique qui connaît son temps et aime l'Église et la France », écrit le dominicain Théophile Coconnier, thomiste érudit.
« Je l'ai dévoré. Il faut que votre livre, propose le supérieur d'une communauté à Paris, soit lu et appris par coeur par tous les prêtres. »
D'un curé doyen : « Votre livre devrait être dans les mains de tous les prêtres. Il vient à son heure et complète admirablement nos Statuts diocésains. »
Et, dans La Croix du 26 octobre 1899 : « Nous ne croyons pas que le rôle et la mission du clergé français dans les temps présents aient été nulle part mieux exposés et définis avec plus de clarté et d'indépendance. »
N'est-ce pas, sous des formes adaptées aux évolutions d'une humanité de plus en plus sécularisée, se poser les mêmes questions et tenter d'y répondre avec la même espérance, que de promouvoir, pour la transmission de la foi chrétienne, la « nouvelle évangélisation » des coeurs ?