Freud, la cocaïne et le cerveau
Essai sur la physiologie de la liberté
Gabriel Nahas
Dans ce livre, le professeur Nahas relate tous les aspects d'un drame historique: l'acceptation de la cocaïne, cette drogue-miracle, par Sigmund Freud au début du siècle, suivie de l'anathème lancé contre elle par Louis Lewin puis par Hans Maier qui la surnommèrent la «troisième peste de l'humanité»; l'ostracisme prononcé par la Communauté internationale dans la première moitié du siècle, soutenu par un consensus politique et social qui coupa à une épidémie naissante; enfin la nouvelle vague de consommation de cette drogue accueillie sans alarme par une nouvelle génération de psychiatres hantés par les méfaits de toute attitude répressive, dans l'opulente société américaine des années 60, impatiente de briser les vieux tabous.
Il décrit les progrès décisifs par les scientifiques qui ont découvert les mécanismes de l'action de la cocaïne sur le cerveau, sans toutefois pouvoir les contrôler; car celle-ci, en altérant la fonction de l'ADN de la cellule cérébrale, déprogramme toute l'activité biochimique des aires cérébrales dont l'intégrité est essentielle pour l'exercice de la mémoire, de la vigilance, de l'action volontaire et du libre arbitre.
Pour l'auteur, du point de vue scientifique, il existe des conditions physiologiques objectives au plein exercice par l'homme de sa liberté. C'est pourquoi, en conclusion, il en vient à poser le problème existentiel de l'humanité dont l'avenir même est menacé par une drogue qui endommage son cerveau en l'empêchant d'exprimer la conscience de sa conscience.