L'académicien Jean Guitton, témoin privilégié de la vie de souffrance de Marthe Robin, « la petite sainte de Châteauneuf », a écrit qu'elle se tenait aux portes de l'enfer pour que l'enfer soit vide.
Vie de souffrance, c'est peu dire. En fait, Marthe aura vécu 50 ans paralysée, en permanence alitée et plongée dans l'obscurité de la modeste chambre qu'elle occupait au rez-de-chaussée de la ferme familiale. 50 ans aveugle, sans manger, sans boire et sans dormir. Et, qui plus est, stigmatisée. Chaque fin de semaine, en effet, Marthe revivait les scènes de la Passion. Son front, son flanc, ses mains et ses pieds se tachaient de sang.
Reste une oeuvre gigantesque, impulsée par la petite paysanne de la Drôme, ces Foyers de Charité essaimés par dizaines dans le monde entier.
Enfin un film qui retrace sans sensiblerie ni outrance la vie empreinte à la fois d'extrême souffrance et de profonde béatitude de Marthe Robin qui, entièrement donnée à Dieu, disait parfois à ses visiteurs : « Lorsqu'on souffre, c'est une école pour aimer davantage. Celui qui n'a pas connu la douleur ne pourra jamais pleinement goûter la joie. » Un sommet du mysticisme.