Micheline Boisvert

Je suis née en 1952, à Québec. Mes parents étant pauvres, j’ai été obligée de commencer à travailler très jeune pour aider ma mère. Dans mon cœur j’ai toujours cru en Dieu, malgré les nombreuses difficultés que j’ai vécues depuis mon enfance, et c’est ainsi que ma recherche de Dieu se faisait alors toujours plus insistante.
Aujourd’hui, je sais qu’en m’étant éloignée de l’Eglise, et en ne recevant pas la protection apportée par les sacrements, j’étais vouée à vivre un grand vide intérieur et une grande solitude, car par ma façon de vivre, je m’étais éloignée de la vie des enfants de Dieu. Toutefois, le Seigneur connaissait mon cœur et la confiance que j’ai toujours eue envers Lui.
Dans mes souffrances, j’ai toujours crié vers Lui, même quand j’ai voulu mourir en m’autodétruisant par la drogue et l’alcool, croyant ne pas trouver ma place sur cette terre aride.
En juin 1990, ma vie a soudainement basculé; j’ai été foudroyée par une crise aiguë de sclérose en plaques (multiples scléroses). Mon corps était tout brisé, mes jambes ne bougeaient plus, mes intestins ne fonctionnaient plus, mes poumons et ma vue étaient affaiblis.
Il restait très peu de vie dans mon corps. Tout cela était accompagné de douleurs très intenses. Je sentais intérieurement qu’il ne me restait pas beaucoup de temps à vivre.
A ce moment-là, mon fils n’avait que seize ans. Lorsqu’il est venu me voir à l’hôpital, en me regardant du pied de mon lit, il a eu beaucoup de peine et de difficulté à accepter ce que je vivais; c’était une grande souffrance pour lui d’être confronté à une pareille réalité.
J’avais perdu beaucoup de poids et je sentais mon système nerveux détérioré dans tout mon corps. Je vivais un vrai martyre. Les médecins m’ont alors dit que je ne guérirais jamais et que je serais incapable de travailler le reste de ma vie. Sur mon lit d’hôpital, j’ai demandé à Dieu de me laisser la vie pour mon fils qui n’était pas prêt à vivre cette épreuve. J’ai alors dit à Dieu que tout le reste de ma vie je voulais vivre uniquement pour Lui et pour mon fils. A ce moment-là, j’ai réalisé que le Seigneur me faisait faire l’offrande de toute ma vie, mais je n’avais aucune idée de quelle façon Il agirait.
C’est dans cette grande misère que le Seigneur est venu me visiter et qu’Il m’a redonné la vie en abondance dans tout mon être par sa grande miséricorde, Il m’a accordé la grâce d’être un cœur brûlant de son amour, Il m’a unie à sa toute-puissance eucharistique et à la grande mission de son Cœur d’Accueil.
Ces quelques lignes représentent un bref résumé d’une période de ma vie qui a été l’ouverture à l’amour de Dieu. Un jour viendra où le Seigneur me fera ouvrir les pages du livre de ma vie pour aider tous mes frères et sœurs, afin de leur faire connaître la grandeur de sa miséricorde et de son amour pour chacun de nous. Pour vous tous qui lisez ces quelques lignes, je demande à l’Esprit Saint d’ouvrir votre cœur à la toute-puissance de compassion de Jésus.
A vous qui vivez de grandes souffrances, je viens vous dire: faites confiance et espérez de tout votre cœur, car le Seigneur vous accordera ses grâces. Moi que le Père du Ciel appelle « la petite innocente du Bon Dieu», je vous dis que je prie pour vous de tout mon cœur, car je connais les souffrances qui sont causées par vos blessures.
Le Seigneur m’a permis de ressentir les états d’âmes de mes frères et sœurs, et je sais combien ces souffrances sont pénibles pour vous. Je désire unir ma prière à tous ceux qui souffrent, et c’est pourquoi je vous dépose dans le Cœur d’Accueil de Jésus, afin qu’Il vienne tout accueillir en vous. Ne cessez jamais d’espérer en son Amour et n’oubliez jamais que vous n’êtes pas seuls. Ma prière est toujours unie à celle de Jésus et de Marie et à celle de tous les saints du Ciel.
Ensemble nous prions pour vous.

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