La folie du Totus tuus

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), ce grand missionnaire breton, a ré-évangélisé l'ouest de la France au début du XVIIIe siècle. Mais c'est toute l'Eglise que sa spiritualité a marquée. Sa «consécration à Jésus par Marie», exposée dans son Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge et résumée par ces deux mots: Totus tuus (Tout à toi), a même produit de nombreux saints. L'exemple le plus illustre est celui de saint Jean-Paul II, qui avait fait de ces deux mots sa devise épiscopale puis pontificale.

En quoi consiste cette spiritualité? A qui s'adresse-t-elle? Elisabeth de Baudoüin a interrogé des spécialistes, dont le Père François-Marie Léthel, carme et théologien des saints. Elle a aussi mené l'enquête à Saint-Laurent-sur-Sèvre, commune vendéenne qui abrite le tombeau du Père de Montfort, dont le sanctuaire attire les fidèles du monde entier, et qui a fait tristement parler d'elle en août 2021 lorsque le père Olivier Maire, missionnaire montfortain, y a été assassiné. C'est là qu'il repose à présent, non loin du géant de la sainteté qu'il avait choisi comme modèle.

L'auteur
Elisabeth de Baudoüin est spécialiste du Vatican et ancienne journaliste. Elle a notamment publié Vera Grita, une vie eucharistique (Salvator 2021), Thérèse et François (Salvator, 2019) et, avec le père François-Marie Léthel, Les saints nous conduisent à Jésus (Salvator, 2017). Elle est convaincue que la grande radicalité du Totus tuus s'adresse néanmoins à tous et pourrait aider l'Église à répondre à ses nombreux défis actuels.